La DMP dit “Non à l’indécence d’une conférence” sur la dette dans un Togo asphyxié

La DMP dénonce avec vigueur la conférence sur la dette publique organisée à Lomé depuis le 12 mai 2025, qualifiée de mascarade technocratique. Dans un pays au bord de l’effondrement financier et démocratique, où la gouvernance opaque du régime de Faure Gnassingbé alimente un surendettement écrasant, cette initiative soutenue par le FMI et la Banque mondiale est une insulte au peuple togolais, indique la DMP dans un communiqué. Ce regroupement politique appelle à un audit indépendant de la dette, à une mobilisation citoyenne et à une rupture avec un système autoritaire pour une gouvernance transparente et un développement durable. Lisez!

NON A UNE CONFÉRENCE DE L’INDÉCENCE DANS UN PAYS AU BORD DE L’ASPHYXIE FINANCIÈRE ET DÉMOCRATIQUE

Depuis le 12 mai 2025 se tient à Lomé sur l’initiative du gouvernement du Togo, avec le soutien du FMI, de la Banque mondiale et d’autres partenaires techniques, une conférence dite de haut niveau sur la dette publique, autour du thème: Restaurer et préserver la viabilité de la dette ». Cet événement, qui se veut technique et prospectif, se déroule dans un décor d’autosatisfaction du régime soixantenaire, en totale dissonance avec la réalité économique, sociale et politique du pays.

La DMP condamne fermement cette mascarade technocratique, déconnectée de la souffrance du peuple togolais et organisée par un régime Illégitime dont la gouvernance opaque et autoritaire est l’une des principales causes du surendettement actuel.

En effet, actuellement, l’encours de la dette publique du Togo qui se chiffre à plus de 4 000 milliards FCFA, soit 68% du P18, est en nette augmentation depuis 2020. Le risque de surendettement du Togo reste élevé selon le FMI, et les réserves de change sont au plus bas, couvrant à peine un mois d’importations.

Malgré ce taux d’endettement, les Togolaises et les Togolais ne voient aucune retombée concrète des milliards contractés. Les infrastructures sont insuffisantes, les services sociaux dégradés et l’emploi en chute libre. Pire encore, plus de 60% de la dette est intérieure, contractée à des taux coûteux sur le marché régional, fragilisant la trésorerie publique et alimentant un cercle vicieux d’endettement et d’austérité.

Pour la DMP, il est inacceptable que la communauté internationale ose cautionner une assise où l’on parle de «transparence» ou de «viabilité» de la dette dans un pays où les citoyens n’ont aucun droit de regard sur les engagements financiers contractés en leur nom, où les marchés publics sont souvent attribués dans l’opacité, et où la répression politique est la norme.

Pour la DMP, organiser une conférence sur la gestion de la dette dans un tel contexte revient à valider la fuite en avant d’un régime autoritaire, sans en questionner les fondements politiques ni la légitimité des choix économiques. Le FMI et ses partenaires se rendent ainsi complices d’une stratégie qui asservit les générations futures.

La DMP affirme que parler de « recyclage d’actifs », de mécanismes innovants ou de coordination régionale » dans un pays dont l’économie repose encore sur le secteur informel, sans réelle stratégie industrielle ni inclusion financière massive, relève de l’indécence. Au Togo, l’heure n’est pas aux colloques, mais à un audit de la dette, à une réforme en profondeur de la gouvernance, et à la primauté de la souveraineté du peuple sur les choix budgétaires.

La DMP dénonce avec force cette conférence qui ne vise qu’à donner une façade de légitimité à une politique d’endettement non maîtrisée, au service d’une minorité au pouvoir et de créanciers internationaux préoccupés par leurs remboursements, non par le bien-être des populations.

La DMP en appelle à l’Assemblée nationale de mettre en place une commission pour entendre les départements ministériels impliqués dans les emprunts publics et de la gestion de la dette.

Nous exhortons les acteurs de la société civile et classe politique à envisager une mobilisation citoyenne pour: exiger un audit indépendant de la dette publique du Togo; réclamer des mécanismes de contrôle démocratique sur l’endettement; mettre fin à une gouvernance économique opaque sans légitimité populaire.

Non! Aucune viabilité d’une dette publique ne peut être assurée sans une viabilité démocratique du pays et une gouvernance transparente.

En tirant les mêmes conclusions que madame Marguerite Essossina Gnakadé, ancienne ministre des Armées du Togo, la DMP appelle à un nouveau départ sans Faure Gnassingbé », et exhorte à une rupture avec le système actuel pour instaurer une gouvernance transparente, démocratique et orientée vers le développement durable du pays.

Le peuple du Togo mérite autre chose qu’une conférence technocratique. Togolais vient, bâtissons la cité!

One thought on “La DMP dit “Non à l’indécence d’une conférence” sur la dette dans un Togo asphyxié

  1. Depuis que le négationnisme et le “montrer son pays avec l’index gauche” est le “fonds de commerce” des leaders de l’opposition togolaise, je me dis que ce n’est pas demain l’alternance… Leurs discours ne sont apaisants ni unificateurs

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