À la suite des manifestations des 26, 27 et 28 juin 2025, Me Jean Yaovi Dégli, du mouvement citoyen « Bâtir le Togo », a fermement condamné les violences survenues, pointant du doigt tant les forces de l’ordre ainsi que certains groupes d’individus proches du pouvoir.
Le juriste dans son intervention a dénoncé les « exactions commises surtout par les Forces de l’ordre et de sécurité », qualifiant leurs actes d’« inacceptables » et contraires aux lois de la République. Il s’est également insurgé contre la résurgence de « miliciens armés de gourdins, machettes et fusils », un phénomène qu’il juge « extrêmement grave » et en totale contradiction avec le « plus jamais ça » prononcé après les événements de 2005.
Appelant au respect des principes de l’État de droit, Me DEGLI souligne qu’« ailleurs, ces exactions sont documentées et leurs auteurs punis », alors qu’au Togo, « ce genre d’enquête n’a jamais abouti ». L’avocat met en garde contre l’impunité, véritable « carburant » de la répétition des violences.
À ceux qui, depuis l’étranger, appellent à la violence sur les réseaux sociaux, il adresse un message clair : ces appels sont « contreproductifs » et nuisent aux « légitimes revendications du peuple togolais ». Ceci, en condamnant également les discours de haine à caractère tribal, obstacles majeurs à la réconciliation nationale.
Pour finir, iI invite les acteurs politiques et sociaux à faire preuve de retenue, à promouvoir le respect de l’autre et à intégrer dans leurs démarches des actions concrètes en faveur de la construction d’une véritable Nation, unie et pacifique.
Messieurs les leaders de société civile, vous devez nous éduquer… Vous aurez pu faire des communications quand les manifestations étaient en préparation, presqu’à l’aveuglette sur les réseaux sociaux… Vous semblez avoir cru à une fin heureuse… C’est dommage que vous pensiez que les gouvernants allaient laisser ces genres de manifestations quand la sécurité au nord du pays est incertaine.