Le procès opposant Elliott Ohin aux autres membres du bureau directeur de l’Union des forces de changement (UFC), débuté ce lundi 12 décembre 2022, est reporté au 2 janvier 2023.
L’ancien ministre des Affaires étrangères, deuxième vice-président, accusé de détournement de 14 millions de FCFA et exclu du Bureau directeur de l’UFC, porte plainte devant la justice pour diffamation.
Une citation directe adressée à une dizaine de personnes à comparaître ce lundi au tribunal de Lomé. Elliott Ohin s’est présenté au premier jour du procès. Le camp d’en face n’est pas venu.
« Cette première journée, nous constatons que les autres ne sont pas venus. Ils n’ont même pas d’avocat. Le procès est reporté au 2 janvier », tacle même l’ancien chef de la diplomatie togolaise.
Et d’ajouter : « On ne peut pas diffamer les gens gratuitement de cette manière-là. Quand on met sur le dos de quelqu’un les actes qu’il n’a pas commis et qu’on le publie partout, c’est de la diffamation. Ils n’ont qu’à venir pour qu’on en parle. La justice est là pour faire son travail. Il faut rétablir la vérité ».
Depuis quelques années, Elliott Ohin est au centre de plusieurs accusations graves, obligeant une grande partie des cadres de l’UFC à se désolidariser de lui et, finalement, à l’exclure purement et simplement de son poste de responsabilité au sein de la formation politique se réclamant de l’opposition.
Ce 8 décembre 2022, un communiqué interne au parti et signé de son secrétaire général par intérim, lance un appel « à tous les protagonistes pour mettre de l’eau dans le vin et surtout mettre fin aux procédures judiciaires pour un règlement à l’interne suivant les textes régissant le parti ». En vain ?
Le 02 Janvier sera férié
Le 26 Novembre dernier, lors des funérailles de notre Feu Vice-Président Patrick Banku Lawson, le ministre de la fonction publique Gilbert Bawara avait déclaré que le défunt avait bénéficié d’une évacuation personnelle grâce à Faure Gnassingbé. Cette déclaration fut depuis source de mythe et d’interprétations abracadabrantes, et le bureau nationale porte à la connaissance de ses militants, à la classe politique et à toute la population militante Togolaise les observations suivantes :
Étant malade, Monsieur Patrick Lawson nécessitait des soins spéciaux qu’aucune structure nationale n’était en mesure de procurer. En tant qu’ancien député de la république et homme d’état, la famille nous a informée de la décision du gouvernement togolais de procéder à son évacuation sanitaire. En aucun moment, aucune demande auprès du gouvernement ne fut introduite ni par le défunt ni par le parti pour une attention particulière, et ne fut l’objet d’aucune négociation de la part de l’ANC.
L’ANC est donc surprise que ce geste du gouvernement que le parti considère comme rentrant dans un cadre purement humanitaire fut exploité à dessein par le Ministre Bawara pour semer la discorde et la zizanie au sein de la classe politique.
L’ANC, toujours sous le choc de la disparition de Patrick Lawson, n’a pas voulu dignifier ce manque de hauteur et de discernement du ministre Bawara surtout dans une telle situation. Mais eu égard aux interprétations tendancieuses et ubuesques venant de certains cercles, nous rejetons fermement et publiquement toute idée qu’un certain qui pro quo fut scellé pour ce geste du gouvernement envers Patrick Lawson. L’ANC est et reste fidèle à ses objectifs premiers, débarrasser le Togo de cette dictature inique et inhumaine et réitère ici encore une fois qu’elle ne saurait brader cet engagement pour l’Ablodé auquel elle est solidement attachée sans compromission.
Pire, cette déclaration du ministre Bawara est un terrible et inacceptable signal d’un aveu d’échec de la politique de santé du gouvernement togolais. En effet, plus de 60 ans après notre indépendance, l’ANC fait l’amer constat que le gouvernement togolais ne prend pas la mesure de sa faillite totale. Tout comme Patrick Lawson, plusieurs de notre compatriotes meurent par manque d’infrastructures sanitaires et de soins de qualité. C’est le lieu pour nous aussi et surtout d’appeler l’opinion à faire preuve de vigilance pour ne pas se laisser détourner des vrais objectifs de notre lutte et invite encore une fois l’opposition togolaise à un sursaut patriotique pour relancer rapidement avec un plan cohérent de lutte républicaine et finir à jamais avec ce régime sanguinaire et inepte.