Sénégal – Les archives de l’Université parties en fumée lors des manifestations

Lors des violentes manifestations qui ont secoué le Sénégal suite à la condamnation d’Ousmane Sonko dans l’affaire « Sweet beauty », l’Université Cheick Anta Diop de Dakar a été particulièrement touchée. Un incendie volontaire a ravagé les archives de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de ladite université emportant l’essentiel des documents administratifs (fiches d’identités) et scolaires (rapports, mémoires et thèses) des étudiants.

Le jeudi 1er Juin 2023, lorsque le Tribunal de Dakar a rendu son verdict condamnant l’opposant Ousmane Sonko à deux ans d’emprisonnement ferme, un groupe de jeunes cagoulés munis de cocktail Molotov a mis le feu aux archives de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH) de l’Université Cheick  Anta Diop de Dakar. Pourtant le Rectorat avait produit un communiqué annonçant la suspension des cours au sein de l’Université à la date prévue pour le verdict.

Selon, le chef des archives, Lamine Diabaye, près de 200 000 archives courant de 1957 avant l’Indépendance à 2010 ont été touchées par les flammes.

Sur place, ce sont des milliers de documents dont une partie réduite en cendre et l’autre à moitié calcinée, qui jonchent les alentours du bâtiment. Le Conservateur et Archiviste de la faculté, Abdourahmane Kounta a indiqué qu’il a fallu des brouettes, des chariots, et trois jours de travail pour sortir le tout de la vaste salle des archives, complètement noircie avant d’ajouter que « Cet acte ignoble et inconscient va impacter toute une génération de parcours académiques. C’est tout un pan de l’histoire de l’université qui a été brûlé ».

Ces archives sont principalement des dossiers scolaires d’étudiants (fiches d’inscription, photos, extraits de naissance, bulletins de notes etc), des mémoires, des thèses. L’ensemble permet de retracer le passage d’un étudiant, et de lui délivrer son diplôme s’il ne l’a pas encore retiré ou de l’authentifier à la demande d’un employeur par exemple.

6 thoughts on “Sénégal – Les archives de l’Université parties en fumée lors des manifestations

  1. Il faut penser à stocker ses documents importants sur un Drive. Cela vaut aussi pour les administrations.

    1. En 1968 ce fut le cas dans les universités de Nanterre ou de Montpellier 1.
      Ce n’est pas une barbarie, c’est la conséquence de l’injustice !

  2. voilà des gens qui posent des actes sans réfléchir et après viennent se plaindre.
    cet acte profite à qui?
    c’est dommage quoi.
    Manifestation ne veut pas dire détruire un bien public que ça soit une œuvre intellectuelle , ou un bâtiment etc…

    1. Parfaitement d’accord. Quand on dit que l’Africain ne réfléchit pas beaucoup, c’est un euphémisme. Après ils viendront dire qu’on les a esclavagisés, qu’ils n’ont pas de mémoire, archives.

      Le drame c’est qu’ils ont de fortes gueules, bruyantes surtout bêtes dans la tête.

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