Gerry Taama s’est rendu, une seconde fois, dans la région des Savanes où se déroule le recensement électoral. Voici ce que le député, également président du Nouvel engagement togolais (NET) constate.
« Tournée recensement régions des savanes, tout va bien aussi mais…
J’ai effectué aujourd’hui la seconde phase de ma tournée dans la Zone 3. Région des savanes: Kpendjal, Kpendjal ouest, Cinkassė, Tone et Oti. En dehors de certains CRV dans le Kpendjal et Tone, le constat est le même que la veille: très forte baisse d’affluence.
Les cartes manquent à plusieurs endroits et ce que j’ai compris en discutant avec beaucoup d’acteurs est qu’un rationnement est en train de se mettre en place. Ce recensement risque de mettre en évidence une tendance qui va nous contraindre à requestionner notre processus d’enrôlement des électeurs. Dans pratiquement toutes les préfectures où je suis passé, de Lomé a Cinkassė, le fichier électoral connaît une progression d’environ 20%. Le risque est de se retrouver avec un fichier électoral national de 4 millions, pour une population totale de 8 millions d’habitants, y compris les étrangers. Ce qui constituera une exception mondiale. Sachant que la population de moins de 18ans fait 50% du total, il faudra supposer que toute la population en âge de voter s’est enrôlée. Mais même avec cette hypothèse, le compte n’y est pas parce que sur les 8 millions, il faut compter les étrangers, que j’estime à 1 million. Donc si notre fichier atteint 4 millions, ce serait sur une population de 7 millions, supérieur aux 50% de citoyens en âge de voter, sachant qu’il est impossible de réaliser un recensement à 100% de la population cible. Et tout ceci sans oublier que plusieurs partis appellent à proroger le recensement dans la zone 1. En comparaison, la côte d’ivoire, avec une population de 25 millions d’habitants, a un corps électoral de 8 millions.
La vérité est que la carte électorale togolaise a aujourd’hui des fonctions qui dépassent de loin son usage originel. Elle est devenue une carte d’identité qui sert aux opérations bancaires, elle est aussi un document de voyage, d’identification des personnes vulnérables…. Résultats, tout le monde en veut, y compris les étrangers et… Les mineurs.
Le problème est profond et il faudra que les leaders politiques réfléchissent pour y trouver une solution. L’idéal serait bien entendu que tout le monde vote avec sa carte nationale d’identité. Le problème est que seulement 25% de la population en dispose. Bref.
Fin de la tournée, retour à mes pénates, bien épuisé. Mais je reste persuadé que c’est le travail d’un président de parti politique : aller sur le terrain et d’en toucher du doigt les réalités.
Dites-moi ce que vous proposerez pour le processus d’enrôlement des électeurs dans notre pays. Vos avis m’intéressent.
Allons sur le terrain Vivants »
Gerry Taama
Votre conclusion est bien naïve. Moi je pense qu’on donne volontier, plusieurs cartes avec des noms différents aux électeurs UNIR.
J”ai dit.