Avec la rupture annoncée avec la Minusma, les dirigeants maliens marquent un pas de plus dans une fuite en avant aux conséquences imprévisibles sur leurs concitoyens, où qu’ils vivent.
Selon les résultats officiels du référendum du 18 juin, proclamés, vendredi 21 juin, à Bamako, 97% des électeurs ont approuvé la nouvelle Constitution. D’où vient donc cette impression que, face à un événement aussi déterminant dans le destin de leur patrie, les Maliens affichent si peu d’enthousiasme, sinon une relative indifférence ?
À l’évidence, ceux qui auraient dû crier victoire jubilent moyennement, et la détermination des opposants à combattre, ici, ce qu’ils réprouvent, semble plutôt timorée. Comme si, pour les uns et les autres, cet événement majeur n’était finalement pas aussi important que cela. Désabusement ? Résignation ? Ou alors simple désintérêt ? À moins que les populations attendent et guettent l’occasion pour exprimer ce qu’elles ressentent réellement. Comme s’il ne suffisait pas de se perdre autant en conjectures, le périmètre diplomatique du Mali ne cesse de s’amenuiser, tandis que se nouent les conditions déterminantes de l’avenir de ce peuple.
Deux jours avant le référendum, vous, en souvenez-vous, les autorités de Bamako sommaient les Nations unies de mettre, sans délai, un terme à la mission de stabilisation opérant dans leur pays. Même cette décision plutôt inhabituelle semble avoir été accueillie par une relative indifférence, à New York, comme dans de nombreuses grandes capitales.
Lorsque le monde choisit de ne plus réagir à vos actes et propos et qu’il vous ignore de la sorte, le risque pour vous est de vous transformer peu à peu en État-paria. C’est alors que votre peuple se mettra à exiger des comptes, là où vous pensiez le fédérer à bon marché, à la faveur d’incessantes tensions avec de présumés ennemis extérieurs. L’habileté à être en permanence en train d’en découdre avec quelque État supposé hostile n’a jamais remplacé un projet clair et convaincant, un cap !
Peut-on sérieusement craindre que le Mali se transforme en État-paria ?
Cela tient à si peu de choses. Allez donc demander aux Maliens qui vivent à l’étranger, travaillant dans des organisations internationales ou dans des institutions sous-régionales, comment ils vivent la situation actuelle de leur pays. Aucun État n’est fait pour vivre en autarcie. Il a besoin du reste du monde, en particulier des pays de son environnement géographique immédiat.
Un sommet vient de se tenir à Paris pour lancer un nouveau pacte financier mondial. Certes, il faudra du temps pour opérer des miracles. Mais, le Mali devait-il ne pas être à cette table, d’où trois États africains, au moins, sont repartis avec des bénéfices immédiats, concrets ? À défaut d’avoir la sympathie de tous, il vaut toujours mieux entretenir des relations normales avec les États qui pèsent dans l’économie mondiale. Car, c’est l’économie qui gouverne le monde. Aujourd’hui, plus que jamais. Il ne s’agit ni de renoncer à sa souveraineté ni de s’abaisser. Il faut simplement savoir vivre en communauté.
Le Mali compte tout de même encore de nombreux peuples amis, en Afrique et dans le monde
Mais les Maliens se mentiraient à eux-mêmes s’ils refusaient d’admettre qu’ils se retrouvent, de plus en plus, en tête-à-tête avec eux-mêmes. C’est cela l’isolationnisme qui vous joue parfois de très mauvais tours.
Peut-être avez-vous entendu cet étudiant originaire de RDC, qui témoignait, hier, sur RFI, sur leur sort, à ses compatriotes et lui, dans une université soudanaise où ils étaient les derniers à être secourus par les autorités de leur pays : « On était pourris de honte », dit-il, en évoquant les réflexions sur « la faillite » de l’État congolais. Oui, la considération que les autres ont pour vous tient, pour beaucoup, à la tenue des dirigeants du pays d’où vous venez. Leurs actes ont une incidence sur le respect qu’inspire votre nationalité. Voilà pourquoi la mission d’un chef d’État est aussi de veiller aux implications de chacun de ses gestes, de ses actes, sur ses concitoyens, où qu’ils vivent.
Chronique de Jean-Baptiste Placca
Faux et archifaux !
Les maliens ne se coupent du Monde. Mettre dehors les français qui avaient un agenda lugubre pour le Mali est salutaire. Le Mali est plus que jamais populaire en Afrique. D’autres peuples se bousculent pour échanger avec le Mali.
Tout le monde n’est pas prêt pour se faire couillonner par la France qui manipule les institutions internationales…etc.
C’est le quais d’Orsay ou RFI qui vous a payé pour pondre autant d’inepties ?
Bien que j’ai pas totallement confiance en ces organizations internationales, j’ose croire que le Mali a bien pese la decision et cette decision est prise dans l’interet majeur du peuple malien, et non pour plaire aux nations manipulateures. Nous devons comprendre qu’aucune nation ou race dans ce monde souhaite reellement le development de l’Afrique noise.
Combien les français ont-ils payé a ce JB Placca pour pondre ces incongruités?
Oui, le Mali s’isole des mafieux français. C’est son droit. Actuellement, le Mali choisi ses propres partenaires et cela énerve la France et sa macronie. On avance!
Il vit à Paris et c’est un Négro de service !
On voit qu’il a bien été à l’Ecole de France !
On se demande comment Grand Frère Jean-Baptiste peut parfois tomber dans le panneau pour nous donner de telles Analyses erronées!
Le Mali n’est pas isolé !!!
Le Mali ne peut JAMIS être isolé !!!
Ce sont plutôt les autres pays africains (CEDEAO et UA) , européens (UE et surtout la France!) et les pays orientaux (arabo-musulmans) qui ont besoin du Mali !!!
Pas le contraire !!!
K. Kofi FOLIKPO
http://www.kebo-toe.net/?page_id=2676
Les Africains ont vraiment l’art de vivre dans les rêves. Voilà justement pourquoi ils sont des arriérés.
Et Placa vient encore de jeter à leur figure, cette vérité avec un texte qui ne souffre d’aucun point noir.
Oui, le Mali fait le musclé alors qu’il n’a pas de gros bras. Il s’isole en voulant se mettre à dos la puissance mondiale et il n’ira nulle part.
Ces illitrés militaires à la tête de ce pays ne savent pas ce que c’est que la diplomatie internationale. Ils ne savent pas que la diplomatie est un pan entier de la gestion d’un peuple.
Et ils pensent que c’est avec du populisme creux qu’ont construit une nation.