Depuis 2008 les parents d´élèves, dans les écoles primaires, ne payent plus les frais scolaires, communément appelés écolage. Treize ans après, l´état, à travers la voix de Faure Gnassingbé, étend la mesure aux second et troisième degré de l´enseignement. Quoi de plus normal que de respecter l´esprit de la Constitution togolaise de la IVème République qui dispose en son article 35, alinéa 2: « l’école est obligatoire pour les enfants des deux sexes jusqu’à l’âge de 15 ans. » et alinéa 3: « L’État assure progressivement la gratuité de l’enseignement public.» Tout irait comme dans le meilleur des mondes si l´état togolais, qui sait si bien prendre des mesures comme celles-ci, en faveur des populations, dit-on, pouvait commencer à respecter ses engagements, pouvait cesser d´improviser. Décider tout à coup de soulager les parents d´élèves et de donner la chance à tout enfant d´être scolarisé quel que soit son milieu social est une chose, une bonne chose. Mais le devoir de prévoir, d´éviter l´improvisation, l´impréparation qui incombe à tout état en est une autre.