Au Togo, le sort des prisonniers politiques préoccupe de plus en plus. Ils sont actuellement 105 à être détenus pour leur opinion politique dont le demi-frère du président Faure Gnassingbé. Depuis 2018, 7 sont déjà morts sous la torture, trois actuellement malades.
À plusieurs reprises, depuis plusieurs mois, nous n´avons pas cessé de tirer la sonnette d´alarme quant à la détention arbitraire de plusieurs dizaines de Togolais arrêtés pour des raisons politiques. Nous avons surtout, chaque fois que l´occasion nous le permettait, insisté sur les conditions inhumaines de détention qui sont les leurs. D´autres voix et canaux d´information togolais comme étrangers n´ont cessé de dénoncer l´abus de pouvoir du régime togolais, de partager la même inquiétude concernant les conditions de détention et surtout concernant la santé déficiente des détenus, et demander leur libération.
Inutile de rappeler ici tout l´imbroglio qui avait conduit à l´arrestation de l´Irlando-togolais Aziz Goma le 21 décembre 2018. D´autres voix ont déjà à plusieurs reprises abondamment commenté les circonstances dans lesquelles le calvaire de notre compatriote avait commencé. Il vivait tranquillement avec sa famille dans son pays d´adoption, l´Irlande, et convoyait de temps en temps des marchandises vers le port de Lomé. Et il était normal qu´Aziz Goma fût régulier au Togo pour recevoir ses biens, en faire ce qu´il en voulait avant de repartir. Qui aurait cru que ce va-et-vient régulier entre l´Irlande et le Togo de quelqu´un qui voulait se faire un peu d´argent et nourrir sa famille, allait un jour devenir la source de son malheur?