Pouvoir pour pouvoir ou l’inconscience des derniers roitelets d’Afrique: L’exemple du Cameroun et du Togo
«Sous le prétexte d’un coup d’Etat, des Camerounais, par centaines ont été tués, et enterrés dans des fausses communes, telles…
«Sous le prétexte d’un coup d’Etat, des Camerounais, par centaines ont été tués, et enterrés dans des fausses communes, telles…
Paul Biya célèbre ce lundi 13 février son 90è anniversaire dont une quarantaine d’années passées à la tête du Cameroun.
Musellement de l’opinion, obstacles à l’exercice des activités des organisations de la société civile, interdiction des manifestations publiques pacifiques, maintien de l’Etat d’urgence sanitaire malgré la fin de la maladie à coronavirus, composition des institutions de la République, contrôle des pouvoirs législatifs et judiciaires par l’Exécutif, armée non républicaine, verrouillage du système électoral… tous les ingrédients sont réunis pour un long règne de Faure Gnassingbé.
Quand Paul Biya a pris le pouvoir au Cameroun en 1982, Macron avait 5 ans. 40 ans plus tard, voilà le même Macron qui rends visite à son homologue. Pourtant, dans les années 90 et le discours à la Baule, la démocratie avec comme corollaire la limitation des mandats présidentiels étaient les conditions sine qua non de fréquentabilité des présidents africains.
« Tout être humain à qui le pouvoir monte à la tête est toujours ridicule » (Henry de Montherlant) Lorsque, suite à la « catastrophe nationale » de 2005, Faure Gnassingbé, dans un tour de passe-passe constitutionnel avait voulu remplacer son père sur le trône, la manière dont il s’y était pris avait choqué le monde et provoqué une levée de boucliers à travers la planète.