La pompeusement dénommée Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), normalement organe de régulation de la presse, depuis sa création n’a brillé que par la suspension et même l’interdiction de parution ou de diffusion de médias privés. Les journaux «La Nouvelle» de Bonéro Lawson, «L’indépendant Express» de Carlos Kétéhou, la radio «Légende FM» et la chaîne de télévision «LCF», qui durent mettre la clé sous le paillasson, jetant ainsi plusieurs dizaines de citoyens togolais dans la précarité, en savent quelque chose.
La semaine dernière le quotidien « Liberté » a à plusieurs reprises thématisé la prétention de Faure Gnassingbé de vouloir donner des leçons de bonne gouvernance chez les autres, alors qu´il est incapable de résoudre ses problèmes domestiques pour réconcilier les Togolais.
«Le racisme et la haine ne sont pas inscrits dans les péchés capitaux, ce sont pourtant les pires...» Jacques Prévert. Un reportage en allemand de la chaîne de télévision NDR (Norddeutscher Rundfunk) circule depuis quelques jours sur la messagerie whatsapp . Ce qui retient l'attention de tous ceux qui maîtrisent la langue de Goethe ou de ceux qui se font expliquer la vidéo, c'est le caractère abject et révoltant du contenu.
Le ènième scandale inacceptable révélé par la presse française à l’actif du dictateur togolais Faure Gnassingbé était ces derniers jours à la Une de certains journaux proches du peuple. En effet, une résidence de rêve achetée en 1997 par le président de fait du Togo à 793 000 euros en France pendant qu’il était encore étudiant semble être le scoop de la semaine.
«La terreur n'assied pas l´autorité sur une base solide; le meilleur moyen d'assurer la paix dans un pays repose plutôt sur sur le pardon et le respect de la vie des autres, de leurs biens et de leurs coutumes...» Amadou Hampâté Bâ. Le mardi 14 juin 2022 fut célébrée pour la deuxième fois dans le monde la journée internationale du procès équitable. Une occasion pour nous de nous pencher sur la dramatique situation des droits de l´homme au Togo.
Rien ne prédestinait cette jeune africaine d’origine malienne à un tel haut poste politique dans un environnement dominé par la race blanche. Ni le statut social de ses parents, ni leur origine, ni même sa naissance ne laissaient prévoir qu’Aminata Touré connaîtrait un si brillant destin.
Nous sommes de ceux qui ont toujours et de tout temps dénoncé le caractère arbitraire de l’arrestation ou plutôt du kidnapping de Togolais et de Togolaises pour des raisons politiques, qu’on détient dans des conditions inhumaines en prison, qu’on torture et dont beaucoup sont déjà morts en détention. Inutile de rappeler ici que nous avons régulièrement dénoncé la pratique de la loi du plus fort, la persécution politique sur la base de l’instrumentalisation tribalo-éthnique, la totale impunité dont jouissent les donneurs d’ordres et leurs exécutants, et demandé la libération pure et simple de tous les prisonniers politiques en commençant par le demi-frère de Faure Gnassingbé.
Qu’y a-t-il de plus dur et de plus stressant que d’être séparé de sa famille pour longtemps par la force? Même pour les adultes d’un certain âge, penser à une telle éventualité, ou être contraint de la subir équivaudrait à une torture morale qui pourrait engendrer des retombées négatives sur le corps humain. Tout le monde comprendrait qu’un tel calvaire serait encore plus durement ressenti par un petit enfant d’à peine 4 ans comme c’est le cas de ce gamin, victime de la persécution tous azimuts du régime togolais.
Un chef de l’état est au service du peuple qui le nourrit et le blanchit. Il n’est pas un entrepreneur privé pour faire ce qu’il veut et quand il veut. Les moyens financiers mis à sa disposition le sont pour la mission qui lui est confiée ; c’est pourquoi rendre compte de tout ce qu’il fait, doit être la devise de tout chef de l’état ou président de la République.