Karim Khan, 50 ans, est le nouveau procureur de la Cour pénale internationale (CPI). Il a été élu 72 voix sur 122 ce vendredi pour un mandat d’une durée de neuf ans et succédera ainsi à la Gambienne le 16 juin prochain.
Les membres de la CPI ont porté leur choix sur l’avocat britannique pour succéder à Mme Fatou Bensousa à la tête de l’institution chargée de juger les auteurs des crimes les plus graves. Il était en concurrence avec trous autres candidats européens.
Karim Khan, spécialiste des droits humains, ex-avocat de la défense dans de nombreux dossiers de la CPI, ancien conseiller juridique au bureau du procureur de l’ancien tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, a, après une enquête diligentée par l’ONU, tout récemment, sur les crimes du groupe Etat islamique, plaidé pour un procès à l’image celui des dirigeants Nazis à Nuremberg.
Cet homme de droit a travaillé pour la défense de l’ex-président libérien Charles Taylor devant un tribunal spécial pour la Sierra Leone et a été avocat au Tribunal spécial pour le Liban basé à La Haye.
Le mandat du procureur général de la Cour pénale internationale est de neuf ans. L’institution est composée de 123 membres sur les 193 que compte l’Organisation des nations unies (ONU). Les Etats-Unis, la Chine, l’Israël, entre autres, n’en font pas partie.
Karim Khan est le troisième procureur de la CPI depuis sa création au début des années 2000. Il héritera plusieurs affaires très compliquées. En effet, selon l’AFP, « Les premières responsabilités du nouveau procureur consisteront à décider des prochaines étapes de l’enquête sur les crimes de guerre en Afghanistan et de l’enquête particulièrement controversée sur le conflit israélo-palestinien de 2014 à Gaza ». Et aussi s’emploiera crédibiliser davantage les actions de cette justice internationale.