Si l’élection présidentielle proprement dite n’aura lieu que le dimanche 21 mars prochain, les Forces de défense et de sécurité votent ce mercredi 17 mars. Un choix qui ne fait pas l’unanimité.
Le vote par anticipation des hommes en uniforme ne passe pas auprès de certains Congolais, notamment l’opposition et les organisations de la société civile. Alors que selon les autorités, il permet de gagner du temps de telle sorte que les forces de défense et de sécurité puissent assurer le bon déroulement du processus.
Dans la pratique, 131 bureaux de vote vont s’ouvrir ce matin pour donner l’occasion entre 55.000 et 60.000 militaitres de gliser leur bulletin dans l’urne selon la Commission nationale électorale indépendante (CNEI). Celle-ci, dans des propos rapportés, rappelle que “ce vote anticipé est juste une application de la loi qui stipule que la force publique vote en premier lieu”, permettant “de gagner certainement en temps”.
L’opposition, elle, ne voit pas les choses de la même manière. En effet, l’activiste Franck Nzila Malembé s’interroge sur la nécessité de cette décision : “Pourquoi ce vote anticipé des militaires quand on sait que les militaires ont toujours voté le même jour que les civils ? Quels sont les objectifs derrière ce vote-là ? Une fois le vote organisé, les urnes seront organisées par qui, où et comment ? “
Certains partis politiques se réclamant de l’opposition ont appelé au boycott pur et simple de ce scrutin dont l’issue, selon eux, est connue d’avance, estimant que tout est mis en oeuvre pour que le président sortant, Denis Sassou Nguessou en sort de nouveau gagnant.