La Cour suprême a rejeté ce jeudi la pétition de l’ex-président John Dramani Mahama, qui conteste la réélection de Nana Akufo-Addo à la présidentielle décembre 2020 au Ghana.
« Le pétitionnaire n’a en aucune façon démontré comment les erreurs [commises par la CE] ont affecté la déclaration des élections… Nous n’avons donc aucune raison d’ordonner un second tour. Nous rejetons donc la pétition », a déclaré le juge en chef, Kwasi Anin-Yeboah, en lisant la décision du tribunal le jeudi 4 mars 2021.
John Mahama a contesté les résultats du scrutin en insistant sur le fait qu’aucun des neuf candidats à la présidentielle n’a obtenu le seuil constitutionnel obligatoire de 50% + 1 vote pour être déclaré vainqueur du scrutin.
Dans sa requête déposée le 30 décembre 2020, M. Mahama a sollicité cinq réparations auprès de la cour suprême. Il a notamment demandé à la Cour suprême de déclarer inconstitutionnelle, nulle et non avenue la déclaration de la Commission électorale (EC) du président Nana Akufo-Addo comme vainqueur du scrutin.
Il a également demandé à la Cour suprême d’ordonner à la CE de procéder à un second tour entre lui-même et le président Akufo-Addo.
Malgré que le pétitionnaire a appelé trois témoins pour faire valoir sa requête au tribunal, la Commission électorale et le président Akufo-Addo ont exhorté la Cour suprême à rejeter la pétition.
Ils ont soutenu que la pétition était incompétente, manquait de fondement et ne soulevait aucune cause d’action raisonnable.
Dans sa décision, la Cour suprême a déclaré que le pétitionnaire n’avait pas prouvé son cas via sa pétition ou par l’intermédiaire de ses témoins.
« Leurs témoignages étaient indignes dans le règlement des problèmes », a déclaré le juge Anin-Yeboah.
« Nous concluons cet arrêt en soulignant que le pétitionnaire n’a en aucune façon démontré en quoi les erreurs alléguées et les corrections unilatérales du 1er défendeur ont affecté la validité de la déclaration faite par le président du 1er défendeur le 9 décembre 2020 comme déjà déclaré dans cet arrêt. Le pétitionnaire n’a produit aucune preuve pour réfuter la présomption créée par la publication de CI 135 pour ses actions. Par conséquent… Nous rejetons donc la pétition », a conclu M. Anin-Yeboah.
Rendez-vous en décembre 2024, où l’ancien président John Dramani Mahama pourra tenter sa troisième chance de briguer un second et dernier mandat à la magistrature suprême du pays voisin du Togo, tandis que le président Akufo-Addo terminera son séjour à Jubilee House.