L’opposant Saleh Kebzabo appelle ses camarades de l’opposition à boycotter l’élection présidentielle prévue se tenir le dimanche 11 avril prochain. Le président sortant brigue un sixième mandat.
Le président de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) a réitéré son appel au boycott de la présidentielle du 11 avril 2021 au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi au cours de laquelle il a demandé aux autres opposants de retirer leur candidature.
Il a également annoncé sa participation à la marche programmée aujourd’hui, samedi 20 mars, destinée à empêcher la tenue de ce rendez-vous électoral pourtant interdite par le ministère de l’Intérieur.
Pour le moment, les deux opposants notamment Ngarlejy Yorongar et Théophile Bongoro se sont retirés du processus.
« Nous sommes aujourd’hui trois à annoncer notre retrait officiellement et nous maintenons notre position. Et nous pensons aussi que les autres candidats, s’ils sont réellement des candidats de l’opposition, devraient défendre la même position. A savoir ne pas se présenter à cette élection, dont nous connaissons déjà tous les objectifs. C’est encore un simulacre… », insiste Saleh Kebzabo.
Le pouvoir n’a pas tardé pour réagir à ce nouvel appel de boycott. Selon Jean-Bernard Padaré, le porte-parole du MPS et de la campagne électorale du candidat Idriss Déby, « L’engagement de se présenter est une conviction individuelle, chacun sait pourquoi il se présente au suffrage de nos concitoyens », ajoutant que « Dans tous les cas, nous pensons qu’il est temps pour monsieur Kebzabo de prendre sa retraite et d’aller se reposer. Parce que je pense qu’il n’est plus audible ».
Et d’ajouter : « Et sans vouloir l’offenser, Ça tourne un peu au ridicule, il faut être un peu sérieux ».
Dans ce pays d’Afrique centrale, les élections souffrent de crédibilité. Le parti au pouvoir verrouille tout le processus électoral, dénonce régulièrement l’opposition.