L’élection présidentielle s’est déroulée ce dimanche 11 avril 2021 dans la sérénité certes, mais entachée d’un certain nombre d’irrégularités, à en croire des observateurs électoraux qui étaient sur le terrain.
Selon la Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l’homme, le scrutin du dimanche dernier est marqué par des dysfonctionnements notamment « l’absence des délégués de certains politiques dans les bureaux de vote visité, la non-prise en compte des réclamations de certains électeurs relatifs aux affichages de liste », ressasse Mahamat Djigadjimbaye, son coordonnateur.
Soumeylou Boubeye Maïga, le chef de mission d’observation de la communauté des Etats Sahélo-sahariens, lui, constate que les militants des partis politiques ne sont pas souvent formés. Ces derniers, dit-il, « sont de bons militants ». En revanche, enchaîne-t-il, « ils n’ont pas les bons réflexes ».
Si Idriss Deby Itno qui brique un sixième mandat est assuré de gagner parce qu’il a réussi à museler les principaux adversaires, l’équation à laquelle il fait face est le taux de participation. S’il est faible, cela équivaut au respect par les Tchadiens du mot d’ordre de boycott lancé par une partie de l’opposition.