La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) marque la célébration de la Journée internationale des droits de l’homme (JIDH) par une campagne de consultations et de soins gratuits aux détenus de la prison civile de Lomé.
Ce jeudi 16 décembre, la CNDH mobilise une équipe de l’ONG Aimes-Afrique et l’Ordre national des médecins du Togo pour consulter et soigner au moins 200 détenus. Ceci dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale des droits de l’homme, observée chaque 10 décembre en souvenir du jour où, en 1948, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Placée sous le thème « Renforcement de l’accès au droit à la santé en milieu carcéral », cette campagne a tout son sens. « Lors de notre visite dans le cadre du mécanisme contre la torture, nous avons constaté que la prison était un lieu clos où se posait énormément, le problème de santé. Donc nous nous sommes dits qu’il fallait agir au-delà de tous les discours officiels et faire un acte concret pour soutenir les détenus dans les prisons. D’où l’organisation de cette activité », explique Lionel Sanvee, vice-président de la CNDH.
En quoi consiste-t-elle ? Selon toujours ce dernier, l’activité permet « d’administrer une consultation gratuite aux détenus » avec le concours des partenaires, de l’administration pénitentiaire. «… nous avons mobilisé quatre (4) médecins généralistes, trois (3) gynécologues pour les détenus femmes et une cinquantaine de médecins pour les problèmes de femme et trois (3) dermatologues. L’opportunité sera aussi pour les détenus de se faire consulter pour les problèmes de stomatologie », détaille M. Sanvee.
Le directeur de l’administration pénitentiaire et réinsertion salue cette initiative qui permet d’offrir aux détenus des médicaments. « Nous ne pouvons qu’être heureux parce que les difficultés que nous rencontrons vont être atténuées », poursuit Idrissou Akibou, soulignant que « Les besoins sont énormes puisque nous sommes en période de covid-19. En plus, nous sommes dans une prison où la promiscuité génère diverses maladies. Nous avons d’importantes difficultés et c’est pourquoi nous accueillons favorablement la présence de la CNDH ».