141 pays sur 193 membres ont voté mercredi une résolution des nations-unies demandant à la Russie d’arrêter immédiatement les combats sur l’Ukraine.
Parmi les pays africains, 17 se sont abstenus, tandis-que 28 autres ont approuvé la résolution et un seul, l’Érythrée a soutenu la Russie dans son opération militaire en Ukraine. Au-delà de ces abstentionnistes, vient un autre groupe de sept pays dont le Togo qui ne se sont même pas présentés au vote.
Comment comprendre cette prudence de tant d’États africains alors que logiquement, il s’agit bien d’une atteinte à la souveraineté d’un État par un autre?
C’est dire que nos dirigeants qui sont mieux renseignés que nous, ont certainement leurs motifs. Mais tout compte fait, l’on se rend bien compte qu’ils ne souhaitent fâcher ni un camp ni un autre.
Pour le cas du Togo par exemple, l’on se souvient bien qu’il y’a environ trois semaines, le ministre togolais des affaires étrangères, le professeur Robert Doussey, avait effectué un voyage officiel à Téhéran en Iran qui se trouve être un allié inconditionnel de la Russie.
Dans un tel contexte, prendre ouvertement position pourrait être compliqué, car le risque de perdre un potentiel allié devient de plus en plus fort alors que le soutien ferme du camp adverse n’est pas toujours acquis.
Luc Abaki