Par Pierre S. Adjété
S’il existe une constante dans la lutte pour le retour à la République au Togo, c’est bien la désunion, le manque de cohésion dans les rangs des adeptes de l’alternance et du changement.
Continuellement, souvent de façon épisodique, la prétendue Opposition togolaise -toute période confondue, faite face à cette triste réalité. Peut-être qu’il est temps de s’y arrêter adéquatement ; sortir du piège permanent des rapprochements circonstanciels hâtifs, beaucoup trop souvent.
Les idées ne manquent pas. Contrairement à certaines visées, et même certaines accusations à destination des intellectuels, aucun Togolais, homme ou femme, n’a baissé pavillon et n’accepte la situation qui prévaut sur la « Terre de nos aïeux » que nous avons en partage entre tous les citoyens.
Seulement, les positions se sont trop cristallisées qu’il faudra amorcer une phase sérieuse de dégel et de rapprochement auparavant. Pour y parvenir, il est judicieux et sage d’avoir le regard tourné vers l’avenir. Il ne s’agit aucunement d’oublier le passé. Il est question, ici, de se servir du passé pour modeler l’avenir au mieux de la réalisation d’un idéal commun, si tant est que cet idéal tout à fait noble et réaliste demeure l’extraction du pouvoir et de la gouvernance des mains du régime dictatorial qui sévit au Togo.
Les phases de désunion ont toujours conduit à l’échec systématique de l’opposition togolaise en période électorale. La désunion est même synonyme de reculs fréquents, de naufrages et d’abîmes manifestes ; l’épisode de la C14 en fait foi. C’est vers ce danger de reculs, de naufrages et d’abîmes que se dirigent de nouveau ceux de l’opposition qui caressent le rêve de participer aux élections intermédiaires.
Choisir son combat… AGIR.
Instruite par son propre passé, l’Opposition togolaise, toutes tendances confondues, doit désormais s’éloigner des élections secondaires, se construire ou se reconstruire dans cet espace de temps, et choisir son prochain grand combat… Humblement ! Courageusement ! Stratégiquement !
S’éloigner des élections ? Bien sûr que oui. Parfaitement, et aussi longtemps que les conditions d’organisation et de participation seront identiques à celles du passé ; celles qui ont prévalu jusqu’à maintenant et au détriment de la trentaine de dialogues fallacieux qui font partie du paysage politique togolais. Qui donc a besoin des élections au Togo en ces temps obscurs de désunion. Personne !
Deux axes logiques de raisonnement soutiennent cette posture du devoir de renoncement à toute autre élection hâtive : la participation et l’unité d’action qu’exigent toujours, et très majoritairement, les Togolaises et les Togolais. Reconnaître ainsi, et une bonne fois pour toutes que la réussite de l’action politique au Togo dépend véritablement de l’unité stratégique des adeptes du changement démocratique ; le seul vecteur de l’adhésion populaire. La voix du peuple est toujours la voix de Dieu.
Comment pouvait-il en être autrement lorsque l’on fait face à un régime qui n’a d’ambition que de confisquer le pouvoir sans trop savoir quoi en faire que d’en vivre, en profiter indéfiniment. Comment pouvait-il en être autrement lorsque l’on fait face à d’énormes moyens d’État mis à la disposition de la dictature la plus atroce du continent africain.
L’état désespérant du Togo oblige les uns et les autres à affiner leurs stratégies, les faire converger les uns vers les autres, bâtir un consensus qui puisse aider à passer des situations d’échecs et d’illusions récurrentes vers le grand horizon du succès définitif. Ce dernier n’existe que lorsque la participation est faite dans l’unité d’action, toute analyse non sectaire faite.
C’est bien ce que le schéma illustre en introduction de la présente réflexion. Éviter les élections hâtives et travailler, une fois sans précipitation, à bâtir une homogénéité et une consistance bien structurées par des négociations limitées et encadrées dans le temps. AGIR doit constituer le summum de la réflexion et de l’ambition du changement effectif au Togo.
Depuis le 22 février 2022, après temps d’échecs et d’illusions, tant d’insultes et d’incompréhensions, le préalable de la relance existe, incontournable face à la dictature : organiser des Assises générales pour l’instauration de la République au Togo. POUR le Togo, ce sera bien d’AGIR maintenant !
PSA
12 mars 2022
Il faut tout simplement chasser, ou balayer ces opossants traditionels.. C´est tout…
Et vous aura la democratie tant souhaitée par tout le monde. N´accuser pas la gouvernance en Place. La nature á horreur du vide…..