En janvier dernier, le Togo s’est rendu au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, en Suisse, dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU). Au total, 224 recommandations ont été formulées à l’endroit du pays par les Etats homologues pour une amélioration des conditions liées aux droits humains.
Pour une meilleure vulgarisation de celles-ci, ces recommandations ont fait l’objet d’un atelier de renforcement de capacités organisé à Lomé par la Coalition Togolaise des Défenseurs des Droits Humains (CTDDH), de concert avec l’Institut des Médias pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (IM2DH).
Dans la perspective de l’initiative, la rencontre a vu la participation de plusieurs acteurs de la société civile et des professionnels des médias. Et elle a surtout suscité un débat relatif à la « Liberté de réunion et de manifestions pacifique, liberté d’expression », aspect pour lequel de fortes recommandations ont été faites à l’endroit du Togo.
« Ensemble nous avons tenu à réunir les organisations de la société civile ainsi que les médias pour échanger avec eux autour des recommandations de l’Examen périodique universel qui ont été adressées à l’Etat du Togo », a déclaré Bonaventure N’COUE, responsable du CTDDH.
L’objectif, dit-il, c’est d’amener les entités à pourvoir s’approprier ces recommandations et de pouvoir faire le suivi auprès de l’Etat. « Ce sont des recommandations qui ont été faites par les Etats homologues afin d’améliorer un certain nombre de situations et conditions qui sont en rapport avec les droits de l’Homme. A l’heure actuelle, le gouvernement a déjà accepté des recommandations et noter d’autres. Et c’est à la fin de ce mois que tout sera rendu public », a ajouté M. N’COUE.
Il faut préciser qu’en 2016, le Togo était à 195 recommandations contre 224 en 2022. Des chiffres qui font état d’une régression en matière de respect des droits de l’homme, selon certains observateurs.
Devant ce constat, les participants ont abordé les stratégies de suivi des propositions de l’EPU 2022 après l’adoption finale des recommandations prévue dans quelques semaines. Et pour leur mise en œuvre efficace, la rencontre a statué sur des solutions telles que les émissions télés et radios, des reportages, des articles de presse, des interviews et bien d’autres.
Quant aux organisations de la société civile, notamment la Coalition Togolaise des Défenseurs des Droits Humains (CTDDH) et l’Institut des Médias pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (IM2DH), elles continueront à faire un plaidoyer à travers une mobilisation des acteurs impliqués pour plus d’impact.
Rappelons que l’Examen périodique universel (EPU) est un mécanisme du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies créé en 2006 par les Nations unies. Il vise à dresser un état des lieux des moyens mis en œuvre par chaque État membre pour maintenir et améliorer la situation des droits de l’homme sur son territoire, et à traiter des violations de ces droits.