Le Togo, à l’instar des tous les Etats du monde entier, n’est pas épargné par la flambée des prix des produits de première nécessité. Face à cette inflation, le Chef de l’Etat Faure GNASSINGBE avait annoncé quatre mesures destinées à soulager les populations. Sont-elles efficaces ?
Dans son allocution lors de la célébration de la 62ème anniversaire de l’indépendance du Togo, Faure GNASSINGBE annonçait quatre « mesures phares » :
- Suspension à partir de Mai 2022, des échéances de remboursement du prêt d’un mois de salaire accordé aux fonctionnaires en début d’année
- Exonération de paiement des taxes dans les marchés pendant les mois de Mai à Juillet 2022
- Plafonnement des prix de certains produits importés ou locaux
- Réduction du taux d’intérêt des produits du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI).
A l’analyse, il s’agit de dispositions sectorielles qui difficilement impactent la flambée des prix sur les marchés. Pour rappel, le prêt accordé aux fonctionnaires (l’équivalent d’un mois de salaire) avait pour objectif d’apporter une bouffée d’oxygène à ceux-ci face aux premiers indices de vie chère en début d’année. Une suspension de remboursement de ce prêt apparait comme une épée de Damoclès sur leur tête qui à un moment donné finira par tomber. Que se passera-t-il après le mois de juillet 2022 pour les taxes dans les marchés ? Le plafonnement des prix des produits est un leurre. Quant au FNFI, son impact est extrêmement limité.
Ainsi les mesures de Faure apparaissent plutôt comme des effets d’annonce. Pour preuve, les prix des denrées alimentaires continuent d’augmenter sur les marchés alors que le revenu moyen du togolais reste stationnaire. Gouverner, c’est prévoir dit-on. Est-ce que le Président Faure et son gouvernement se projettent sur ce second semestre au cas où l’inflation grimperait encore ?
Dès leur annonce, les mesures phares de Faure ont été éteintes par la dure réalité togolaise.