Pour la « minorité » qui dirige le Togo et profite de sa manne financière, le pays est sur une bonne voie de développement. Celle-ci n’hésite d’ailleurs pas à afficher des « chiffres ou indices de développement » sortis de on ne sait où pour étayer leurs arguments. Pourtant les Togolais, dans leur majorité, croulent sous le poids de la spéculation, la dernière en date : le gaz butane, produit essentiel du quotidien, voit son prix presque doublé. Le gouvernement en mode silencieux.
Le zèle du gouvernement togolais dans l’instauration des « mesures barrières » pendant la pandémie liée au coronavirus n’a eu d’égal que la paupérisation de la population en général. La fermeture des frontières avec ses corollaires de ralentissement des activités professionnelles s’est terminée par une crise économique et sociale exogène dont les répercussions au plan national sont désastreuses.
Et pourtant au palais de Faure Gnassingbé, les Togolais se portent à merveille. C’est certainement pour cette raison que le Chef de l’Etat préfère jouer au médiateur international pour des Etats dont l’indice de bonheur est meilleur que celui du Togo. C’est sans doute cette assurance que les Togolais « mangent bien à leur faim » comme le soutenait le ténor de son parti unir, feu Charles Kondi Agba (paix à son âme), qui conduit Faure Gnassingbé et son gouvernement à ne pas remarquer les éléments suivants :
- Les restrictions liées à la covid19 ont réduit fortement le pouvoir d’achat des Togolais : le programme « novissi » qui était assez discriminatoire n’a pas eu l’effet d’amortissement social espéré
- Depuis le début de cette année à ce huitième mois, le prix des produits à la pompe a presque doublé : cela a entrainé une flambée exponentielle des prix des produits de première nécessité
- La rentrée scolaire approche à grand pas : sur les marchés, les fournitures scolaires voient leur prix considérablement augmenté
- Et cerise sur le gâteau : les prix des bouteilles de gaz butane commercialisées passent au double.
Il parait logique que de tels « chocs sociaux et économiques » devraient préoccuper tout gouvernement actif et soucieux du bien-être de son peuple. Mais ce n’est pas le cas de Faure Gnassingbé et son gouvernement. Le constat amer est que ceux-ci se terrent dans un silence ahurissant frôlant le mépris. Même si l’exercice d’analyse de la position des dirigeants togolais peut paraître périlleux, il mérite d’être fait.
A cet exercice, on peut aisément comprendre leur indifférence à l’égard de la souffrance du peuple togolais. Quand un ministre rémunéré à des centaines de mille de francs CFA (en laissant de côté tous les privilèges financiers liés au poste) s’approvisionne en biens de consommation sur le même marché qu’un pauvre citoyen salarié de 35.000 F CFA, il est assez logique ce ministre ne sente pas le poids de la cherté des biens.
En réalité, la léthargie du gouvernement est due à une accumulation de richesses excessives qui les empêche de se rendre compte de ce que vivent les Togolais. La bulle du Chef de l’Etat et son gouvernement est trop douillet pour qu’il entende les gémissements du peuple togolais. Il semble suivant les faits que le gouvernement ne gère plus le quotidien du Togolais, mais a sa propre feuille de route. Les Conseils des ministre se tiennent sans se préoccuper de l’urgence sociale du pays.
Il est rare de trouver les actions du gouvernement dans les secteurs qui préoccupent les Togolais comme la santé, la régulation du commerce, etc… Qu’est-ce qui pourra réveiller ce gouvernement de son coma ?
Barth K.
Pourquoi le peuple Togolais ne se réveille-t-il pas? Voilà la question! Et s’il était bien mort? Déjà mort et remplacé par les étrangers!
Un peuple résigné qui refuse de prendre ses responsabilités doit se contenter d’un régime malveillant tel que celui des gnanssigbés.