Ainsi donc, après avoir laissé courir des coûts insupportables du gaz domestique à la place publique, le gouvernement de notre cher pays, suite au coup de gueule des leaders d’opinion, des organisations de la société civile, des journalistes de la presse critique, dans la foulée d’une vraie grogne perceptible au sein de la masse, indique reprendre une certaine forme de subvention, assez légère, mais quand-même salutaire.
Nous nous devons de nous féliciter de ce pas, même s’il apparaît infime, au regard de la précarité qui s’est saisie de la vie de l’écrasante majorité des citoyens togolais.
Mais au même moment, une question simple et légitime surgit d’elle-même: A supposer que cette grimpée incontrôlée des coûts du gaz butane n’avait suscité aucun émoi au sein de la masse, donc le gouvernement allait allègrement croiser les bras et laisser le peuple à son triste sort?
Si non, comment donc expliquer ce laisser aller qui a provoqué un vrai bouleversement social, avant ce geste de dernière minute? Si donc le gouvernant était capable d’un effort, pourquoi avoir laissé cette faille avant de se rattraper après coup?
Nous devons forcément cesser avec le jonglage et l’incohérence. Une gouvernance d’État impose nécessairement de la cohérence, de la rigueur et surtout, une parfaite maîtrise de ce que l’on fait, en vue d’inspirer confiance et foi à la masse sociale.
Luc Abaki
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