Autant je suis profondément contre les relents populistes et les liaisons dangereuses et floues des colonels maliens au pouvoir avec la Russie, autant je comprends le discours exacerbé, outrancier et provocateur d’Abdoulaye Maïga à la tribune des Nations Unies.
La CEDEAO s’est tellement décrédibilisée qu’il est impossible aujourd’hui de la défendre. On ne peut pas accepter les cas Faure Gnassingbé, Alassane Ouattara et Alpha Condé (putschs constitutionnels et violence électorale) et vouer aux gémonies les putschistes militaires.
Depuis des mois tout le monde, n’importe qui traite ces militaires maliens de tous les noms, les vilipendant, les humiliant, rabaissant leurs compétences, dénigrant leur pays, alors qu’il y a pire ailleurs dans cette CEDEAO.
Quelle leçon Alassane Ouattara veut-il donner à ces jeunes, lui dont on a tous vu la “réélection” pour son 3e mandat il y a quelques mois, avec sa flopée de morts et d’exilés ? Lui qui a envoyé tous ses opposants en exil ?
Les dirigeants militaires maliens, fortement soutenus par leur peuple, sont actuellement dans la posture de la victime qui a déjà tout subi, et qui ne craint plus pour sa vie. Que peut-on encore leur infliger comme sanction qu’ils n’ont pas encore supportée, comme injure qu’ils n’ont pas encore essuyée, comme affront qu’ils n’ont pas encore subi ?
Désormais ils se sont déchainés et ne veulent plus se laisser salir par plus sales qu’eux.
Soyons sérieux, qu’on foute la paix à ces colonels maliens. La CEDEAO du gang des chefs d’Etat a transformé cette sous-région en bordel, tout le monde y fait ce qu’il veut. Personne ne peut plus y donner des leçons à personne ! Allons-y !
David Kpelly
Un écrivain apôtre des coups d’état, on aura tout vu auprès des intellectuels africains…