25 C
Canada
Friday, April 19, 2024
Accueil ACTUALITES Justice Togo-Enseignants et élèves toujours en détention six mois après une grève

Togo-Enseignants et élèves toujours en détention six mois après une grève

Quatre élèves et trois enseignants togolais sont toujours incarcérés à la prison de Dapaong, près de six mois après la grève menée par leurs enseignants. 

Ombre au tableau de la rentrée des classes, cette semaine au Togo : quatre élèves, dont une fille, sont toujours incarcérés à la prison de Dapaong, près de six mois après la grève menée par leurs enseignants. Alors que les trois enseignants membres du Syndicat des Enseignants du Togo (SET)sont détenus dans la capitale, Lomé, les cinq élèves sont en détention à Dapaong, dans la région septentrionale des Savanes.

Il est reproché aux élèves des « destructions de biens publics et privés » et des « troubles à l’ordre public ». Et aux enseignants « d’avoir incité les élèves et autres personnes à la révolte ».

« Une violation de la liberté syndicale »

Maître Kpandé-Adzaré est l’avocat de ces enseignants devant le Comité de la liberté syndicale de l’Organisation internationale du travail, devant la Cour de justice de la Cédéao et devant les juridictions togolaises. Il dénonce un harcèlement judiciaire qui va à l’encontre du droit de grève.

« On les a incarcérés à la prison civile de Lomé et on leur reproche, de manière fallacieuse, l’incitation à la révolte par des signes de ralliement. Le dossier est vide. Et cela fait plus de deux fois que les avocats ont introduit une demande de mise en liberté provisoire. La première fois, on leur a dit que les enseignants ne présentaient pas de garanties de représentativité. Ils ont cherché des garanties pour leur représentation. Et cette fois-ci, on dit que le dossier est complexe et que le maintien des enseignants en détention est nécessaire pour les besoins de la procédure. C’est incompréhensible. C’est grave et c’est une violation de la liberté syndicale. Il faut discuter avec les enseignants, trouver des terrains d’entente, et non embrigader les enseignants et les mettre en prison ensemble avec leurs élèves. On n’a jamais résolu de problème. Et je crois que ça ne fait en réalité qu’exacerber des mécontentements et des frustrations. »

Il y a deux semaines, le mouvement Martin Luther King, organisation de la société civile, lançait un appel au gouvernement à l’approche de la rentrée scolaire, le 26 septembre prochain. La place des trois enseignants du SET ainsi que des cinq élèves n’est pas en prison, dit le mouvement Martin Luther King.

Source : rfi.fr

2 Commentaires

Subscribe
Notify of
guest
2 Comments
Oldest
Newest Most Voted
Inline Feedbacks
View all comments
Kagbelee
Kagbelee
September 27, 2022 12:46 pm

Si nous savions comment sont constitués les groupes terroristes djihadistes, nous ne parlerions pas d’élèves et/ou d’enseignants en prison, à tord, surtout dans le septentrion…

Là-bas Lomé
September 27, 2022 11:43 pm
Reply to  Kagbelee

Le Togo des analphabètes GNASSINGBE, GONDWANAMO, une prison à ciel ouvert !!!!

Popular News

Togo-Yacoubou Moutawakilou, condamné à mort et exécuté pour son engagement pour le Togo

Depuis ce triste jour du 13 janvier 1963 où Sylvanius Olympio fut assassiné, tous ceux qui ont essayé d´affronter la dictature en se mettant sur son chemin, furent impitoyablement éliminés. La liste de tous ces martyrs, assassinés d´une façon ou d´une autre, est longue. Les nombreuses tentatives depuis le début des années ´90 pour humaniser le pouvoir d´état et le rendre aux Togolais, n´ont pas pu résister à la terreur militaire, seule légitimité de la dictature du père en fils.