Togo / Usage domestique du Gaz Butane: Zener fait la différence, l’Etat cherche bouc émissaire

D’après les spécialistes que nous avions approchés, contrairement au butane qui est roi des besoins culinaires, le propane est maître dans les industries où sa forte combustion lui permet d’être source de la forte énergie dont le monde industriel a besoin.

Au Togo, depuis quelques semaines, le gaz Butane dans sa version utilisation domestique est au cœur du débat. L’Etat togolais a arrêté de subventionner la consommation du gaz par les ménages. Au Burkina par exemple, la subvention du gaz annuellement par l’Etat est de 90 milliards, en côte d’Ivoire, le montant est plus important. Au Burkina, six kilogrammes de gaz coûte 2000 FCFA, au Niger 2000 FCFA en côte d’Ivoire de 2.200 à 2.500 F. Comme à leurs habitudes, les dirigeants togolais on fait une communication alambiquée qui porte à faire croire que la flambée des prix vient d’ailleurs. Non, la réalité est qu’ils n’ont plus de moyens pour continuer à subventionner ce produit. Du moment où un produit est subventionné et que l’Etat décide de lever le pied sur le budget de la subvention, c’est normal que du producteur au distributeur, le produit, jadis sous subvention, retrouve son prix normal : coût de production, frais de transport et marges de bénéfice. L’Etat peut décider de subventionner les produits pharmaceutiques ; les produits pétrolier ou autres choses, tout comme il peut décider d’arrêter la subvention. C’est un choix politique qui tient compte des orientations politiques de chaque dirigeant. Si vous décidez de laisser un produit comme le gaz se vendre à son prix normal, c’est que vous êtes prêt à faire face à la déforestation. Et comme par ironie, un commis de l’Etat de commenter qu’ils vont plutôt subventionner les producteurs de charbon si le gaz devait couter trop cher. Voilà qui est dit, alors assumez. Bonjour la déforestation, ça c’est aussi un choix politique.

A l’heure où l’une des préoccupations universelles est de réduire la consommation du biomasse (bois de chauffe), comme source d’énergie dans les pays, au moment où les préoccupations sur la préservation de l’environnement se font de plus en plus pressantes, si tel est ce qui arrange la politique de la dictature togolaise, où est son mal ? Il faut le dire alors sans ambigüité plutôt que de faire une communication floue de la façon dont Mr Adedjé, ministre du commerce, l’a fait. Après une flambée exponentielle du gaz, les prix ont été revus à la baisse de 102 FCFA sur le KG. La situation a été actualisée le 19 août 2022 à la suite d’une série de consultations avec les importateurs de gaz. Ainsi, le prix du kilogramme est passé de 892 FCFA à 790 FCFA grâce à une subvention de l’Etat. Subvention dite vous ? « Dans un contexte de contrainte budgétaire forte, couplée de la hausse des cours », le gouvernement maintient un niveau de subvention de façon à soulager les populations. Soulager les populations au Togo, c’est vendre une bobonne de six kg de gaz à 4740 FCFA soit 790 le Kg. Dans la sous-région ouest-africaine, même les pays où ce combustible est cher, comme le Sénégal et le Benin, la même bobonne de 6 kg est respectivement de 2900 FCFA et 3500 FCFA.

En politique, quand on fait un choix, on l’assume. Le Bénin par exemple ne subventionne pas le Butane, au Burkina, au Niger et en côte d’Ivoire, c’est la butanisation du pays. En côte d’Ivoire, si le Butane n’est pas subventionné sous Ggbagbo, sous Wattara, c’est une priorité et un accent est mis sur le Nord du pays. Au Togo, la spéculation est soupçonnée et l’Etat dit mettre sur pieds une cellule de surveillance du marché voire un numéro vert contre la spéculation, afin de protéger le pouvoir d’achat des Togolais. C’est ce qu’on a cru avoir lu dans un communiqué publié par le gouvernement le 18 août dernier. Parlant des distributeurs, Monsieur YAKPEY Comlan Nomadoli, Secrétaire Général du Ministère du commerce avance « Nous leur avons demandé que les prix soient affichés de façon visible pour les consommateurs pour éviter tout amalgame ». « C’est l’occasion d’appeler les uns et les autres au respect des prix fixés par le Gouvernement. Le prix d’1 kg de gaz est à 790 FCFA, la bonbonne de 6 kg est à 4740 FCFA et la bonbonne de 12, 5kg à 9875 kg. Tous les acteurs doivent respecter ces prix. Les consommateurs peuvent appeler le numéro vert 8585 pour dénoncer les pratiques anormales ». Les gouvernants parlent d’un contexte de contraintes budgétaires fortes couplées à la hausse des cours au plan mondial. Oui, contraintes budgétaires fortes, l’expression est trouvée.

A chaque situation ou l’état démissionne, il trouve de ces terminologies pour se justifier. Si ce n’est pas une urgence ou contrainte budgétaire, c’est une urgence sanitaire, ou une urgence sécuritaire. Togo des urgences et contraintes. Hausse des cours au plan mondial, le Burkina, la côte d’Ivoire et le Niger achètent où leur gaz, messieurs les gouvernants ? Dites la vérité au peuple. Vous avez tout mis en faillite et il vous devient de plus en plus essoufflant de trouver les moyens pour subventionner certaines choses, ne vous cacher pas derrière les urgences. L’État togolais n’est plus en mesure d’amortir le coût du gaz butane qu’utilisent désormais beaucoup de ménages, notamment en ville. L’on l’aura ainsi appris, juste au travers des échanges de courriers entre le gouvernant et les fournisseurs de ce produits aussi essentiel. Sa capacité à assumer ses charges s’amenuise de plus en plus réduisant ainsi sa marge de manœuvre en tant qu’État ayant pour principale mission, de veiller au bien-être des populations et à leur épanouissement. Ce constat des mille et un manquements se fait de plus en plus dans presque tous les compartiments de l’État. La faillite de l’Etat ne fait plus l’objet d’un mystère. La République n’a plus d’orientation. Le Togo, c’est un sérieux problème de gouvernance. La corruption est passée par là, les détournements de deniers publics, la complaisance, l’inefficacité et même le népotisme.

Au Togo, SODIGAZ fut pendant longtemps la société qui a fait le choix d’apporter cette précieuse source d’énergies aux foyers togolais. Elle vient de changer d’identifiant pour devenir ZENER. Dans un communiqué, la société togolaise SODIGAZ a annoncé avoir changé de dénomination pour s’appeler désormais ZENER. Le choix de cette nouvelle identité affirme les nouvelles valeurs de l’entreprise ainsi que la diversité des solutions à apporter à ses clients. Pendant une décennie, SODIGAZ, désormais ZENER, a apporté de l’énergie à des milliers de foyers sur tout le territoire togolais ainsi qu’à l’export, le Burkina principalement. Une clientèle fidélisée par les services, un réseau privilégié de partenaires et une stratégie appropriée ont contribué à ce géant bond de la société. La structure était partie pour mourir prématurément dans l’œuf car aucune banque ne vendait chère le projet à son installation. Mais dès qu’elle est parvenue à se créer, elle s’est imposée en principale acteur lorsqu’on parle des différents gaz combustibles et de l’énergie. De fait, SODIGAZ n’est pas seulement devenu ZENER, il change aussi d’ambition pour voir grand et ratisser large dans le but de répondre aux attentes et sollicitations. Non seulement la structure est en pleine installation de cuve pour passer au-delà du double de la capacité actuelle, mais de nouveaux produit feront partie de la relance.

De 3000 tonnes pour capacité de stockage, ZENER passera à 7000 tonnes en fin d’installation des cuves qui sont en train d’être montées par l’ingénierie locale. Aucune précaution n’est trop onéreuse pour sécuriser le site, de l’automatisation du système de veille incendie à la régulation des températures, tout y est. Ceci permettra de grandir le réseau de distribution et installer de nouvelles sources d’énergie. Si l’histoire de la boîte n’est pas enviable de par les difficultés endurées, son avenir promet et l’unique plateforme énergétique en gaz Butane, gaz Métane et bientôt d’Oxygène liquéfié sur demande des industries textiles, n’a pas envie de s’arrêter. La structure adapte son nom aux nouvelles ambitions : « Le logo reflète l’ambition et la force de l’entreprise à franchir de nouvelles étapes en innovant pour ses clients. La nouvelle dénomination combine « Zentitude » et « Energie » s’adosse au cœur de notre métier et à la culture de notre entreprise. A partir d’aujourd’hui, nous sommes prêts pour de nouveaux défis » a déclaré Mr Simplice KPETO, Directeur Commercial et Marketing de ZENER lors de la dernière sortie médiatique de la structure qui vient de faire peau neuve. La société est en travaux d’extension pour adapter les prochaines offres à la demande. De nouveaux collaborateurs, des partenariats renforcés et diversifiés, la digitalisation, l’accélération dans le développement et l’intégration de tous les process-métiers, tout est bon pour se définir les nouveaux objectifs.

Une autre particularité, SODIGAZ devenu ZENER est un ‘‘home made’’ dans tous ses besoins techniques en installations sur la terminale. « Chaque année ……….», confie un responsable de la boîte à l’un de nos rédacteurs après leur récente sortie médiatique, « ………SODIGAZ engage les 7 meilleurs ingénieures de la promotion de l’INSI, l’Ecole Nationale d’Ingénierie, de l’Université de Lomé ». Et les installations, toutes fabriquées et montées par des compétences togolaises prouvent que notre jeunesse n’attend que des opportunités pour exprimer son talent. Les moyens de la politique de ZENER, des partenaires sont prêts à toucher au chéquier. La SFI (Société Financière Internationale), filiale du groupe de la Banque mondiale qui s’occupe du secteur privé vient d’octroyer un financement de 16,2 millions €, à cette société énergétique. Ces ressources permettront à la société togolaise spécialisée dans la distribution de gaz de pétrole liquéfié (GPL), butane ou propane, d’élargir son terminal de GPL au port de Lomé. Les travaux sont en cours comme l’a constaté l’élément envoyé par notre Rédaction sur le terrain. Et cet agrandissement des capacités rendra plus disponibles les bouteilles de gaz de 3600 tonnes supplémentaires à travers le pays, et l’équipement en cinq futures stations-service de stations d’échange de bouteilles de GPL. « ZENER possède le seul terminal d’importation de GPL par voie maritime au Togo, lequel fonctionne actuellement à sa capacité maximale. L’appui d’IFC permettra à ZENER d’agrandir le terminal pour continuer à accroître le recours au GPL et de contribuer à réduire l’empreinte carbone du pays à mesure que les consommateurs adoptent le GPL comme une meilleure alternative aux combustibles issus de la biomasse », a indiqué le DG Jonas Daou, directeur général de ZENER, lors de la sortie publique. ZENER SA reprendra l’engagement et le flambeau de la promotion de la marque SODIGAZ, ainsi que de l’ensemble des nouveaux services et produits à travers tout le réseau existant.

Comme le gaz propane, le gaz butane est un gaz de pétrole liquéfié (GPL). Quelles sont les caractéristiques de ces gaz ? Qu’est-ce que le gaz butane et le propane permettent de faire et comment les employer au mieux ? Le gaz butane est un gaz liquide dérivé du pétrole. Sa forme liquide lui permet d’être facilement conditionné en bouteille. Le gaz butane est ce qu’on appelle un gaz de pétrole liquéfié, plus communément appelé GPL, il en est de même pour le propane. Il est un hydrocarbure composé de carbone et d’hydrogène. Le butane est une énergie dérivée de la distillation du pétrole brut. On peut également en produire lors de l’extraction de gaz naturel. Le gaz naturel possède généralement près de 90 % de méthane et moins de 5 % de butane. Le gaz butane n’a pas d’odeur, pour l’identifier et éviter les fuites, on y ajoute une molécule odorante. Il est plus lourd que l’air, et peut provoquer des asphyxies. Le contenu d’une bouteille de gaz butane est ainsi composé de 80 % de butane, les 20 % restants de la bouteille comportent un mélange gazeux qui aide à propulser correctement le butane dans le détendeur et jusqu’aux équipements. Contrairement au propane, le butane est très sensible au froid. Pour qu’il soit efficace, y compris quand les températures sont basses, on le stocke habituellement à l’intérieur. En-dessous de 0° C, le butane ne gèle pas à proprement parler, mais il ne peut plus être vaporisé, alors que le propane peut résister à des températures qui avoisinent -44°C. À l’inverse, le propane doit, lui, être stocké en dehors du domicile pour des raisons de sécurité. Si une bouteille de butane venait à séjourner en extérieur pendant trop longtemps, il devient impératif d’attendre plusieurs dizaines de minutes avant de l’utiliser, afin de permettre au gaz qu’elle contient de retrouver une température éloignée de tout risque d’explosion.

La Rédaction

Source : Le Rendez-vous

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