En raison de son statut particulier, le droit du travail au sein de l’Eglise catholique allemande déroge à certains principes laïques. L’homosexualité et le divorce étaient jusqu’à présent des motifs de licenciement. La conférence épiscopale allemande opère un revirement et change les choses.
En Allemagne, l’Eglise catholique est l’un des secteurs qui emploie un nombre considérable de personnes. L’effectif d’employés est estimé à un peu plus de 800 000 personnes. Les règles du droit social gouvernant le statut d’employés ne permettaient pas aux personnes homosexuelles et divorcées d’y travailler, à moins de le cacher.
Dès qu’une personne faisait son « coming out », elle devrait aussitôt démissionner elle-même au risque d’être licenciée. Une situation dénoncée par plusieurs employés de l’institution religieuse en début de cette année 2022. Ceux-ci n’avaient pas hésité à signer une pétition réclamant la fin des discriminations.
Leur démarche est concluante car suivant un communiqué de la conférence épiscopale, « La vie privée |des] salariés ne doit être soumise à aucun contrôle juridique et ne concerne pas l’employeur ». Par ce principe de neutralité, les homosexuels peuvent désormais se faire embaucher dans les divers services de l’Eglise catholique.
Il faut rappeler l’Eglise catholique est très active dans le domaine social, notamment celui de l’éducation et de la santé. D’ailleurs Caritas, une confédération internationale d’organisations catholiques, née en Allemagne et gérant notamment des hôpitaux, s’est déclarée soulagée par ce revirement. La fédération des laïcs catholiques estime que l’institution pourra enfin être perçue comme chrétienne.
Merci pour le copier-coller depuis l’article de RFI sur le sujet…