Le Président en exercice de la CEDEAO, le bissau guinéen Umaro Sissoco Embalo, a été accueilli ce mercredi matin à l’Aéroport International de Ouagadougou par le chef de la transition burkinabé, Ibrahim Traoré avec qui il a eu une séance de travail pour s’enquérir du processus devant aboutir au retour à l’ordre constitutionnel.
Parmi les trois (03) Etats de l’Afrique de l’Ouest ayant connu des coups d’Etat militaires, le Burkina Faso apparait comme le « plus docile » aux yeux de la CEDEAO. En effet, le traitement accordé par l’institution communautaire au pays des hommes intègres qui, tout comme le Mali, a connu 2 coups d’Etat militaires successifs, est moins rigoureux qu’à l’égard de la Guinée et du Mali.
Alors que récemment un acteur politique burkinabé dénonçait la résurgence des attaques djihadistes depuis que le capitaine Ibrahim Traore a euphoriquement pris le pouvoir, le Président en exercice de la CEDEAO, aux termes des discussions avec le numéro 1 burkinabé, a souligné la nécessité de poursuivre les échanges avec les chefs d’Etat de la CEDEAO et aussi avec les différents partenaires pour apporter du soutien dans les meilleurs délais au Burkina Faso qui fait face à des défis sécuritaire et humanitaire. Il a par ailleurs rappelé que lors du sommet de la CEDEAO, le 4 décembre dernier, tous les Chefs d’Etat étaient unanimes pour soutenir les doléances et les requêtes que le Président de la Transition avait formulées à la CEDEAO.
Ainsi, il semble que le rapport du Président Umaro Sissoco Embalo à ses homologues de la CEDEAO sur le processus de transition au Burkina Faso sera dans une perspective de satisfaction.
Durant cette visite, l’actuel Président en exercice de la CEDEAO en a profité pour indiquer que « l’esprit de la CEDEAO n’est pas de sanctionner ni d’imposer [mais plutôt] accompagner tous les pays qui sont en transition ». Il reste à savoir si Umaro Sissoco Embalo pourra se rendre au Mali avec qui les relations sont plutôt rudes.