Le changement et l’alternance sont toujours possibles au Togo, croient fermement les Forces démocratiques pour la République (FDR). La formation politique, au cours de sa rentrée politique samedi au Centre des expositions et foires (CETEF) Togo 2000 à Lomé, a levé le voile sur sa recette pour l’avènement de ces idéaux : constitution d’un grand mouvement citoyen et remobilisation populaire.
« Face au désastre dans lequel les dirigeants plongent notre pays chaque jour, se remettre ensemble devient un besoin impératif auquel tout vrai acteur du changement ne peut se soustraire », a indiqué Me Dodji Apevon, dans son message de circonstance abordant beaucoup de sujets de l’actualité sociopolitique au Togo parmi lesquels le rapport d’audit de la Cour des comptes sur la gestion du Fonds de riposte et de solidarité contre la Covid-19 (FRSC), la pauvreté endémique, l’extrémisme violent et le black-out du gouvernement, les tribulations de l’opposition, les joutes élections en perspective, entre autres.
« Au-delà des partis politiques, tous les citoyens doivent fédérer leurs énergies pour sauver le Togo du naufrage. Je lance donc un appel solennel à toutes les filles et à tous les fils de notre chère patrie, qu’ils soient dans le pays ou au sein de la diaspora, de se mobiliser massivement pour la constitution d’un Grand Mouvement Citoyen en vue de l’édification d’une véritable Nation à l’horizon 2025 », en a appelé le Président national des FDR.
« La seule chose que nous avons aujourd’hui, c’est de fédérer nos énergies (…) Nous allons au-delà des partis politiques et nous demandons la remobilisation de tous les citoyens », a insisté Dodji Apevon durant les échanges avec la presse, tout en étant conscient que «se remettre ensemble parait aujourd’hui difficile non seulement parce que les déchirures sont profondes, mais surtout parce qu’elles sont entretenues et alimentées chaque jour par certains, on ne sait à quelle fin ».
Cet appel à la remobilisation ne s’adresse pas qu’aux partis politiques, mais à toutes les composantes ou forces vives de Nation togolaise de la société, civils comme corps habillés, hommes de droit, médecins, commerçants, enseignants, paysans, artisans, étudiants, élèves…Et le parti entend mener «les démarches nécessaires et utiles pour (être) entendu cette fois-ci pour que quelque chose de nouveau se crée pour notre avenir ».
Rien n’est encore arrêté et le parti décidera en toute souveraineté au moment opportun. Mais il ne faudrait pas compter sur les FDR pour boycotter encore les élections à venir, surtout les législatives, après la bêtise (sic) d’il y a cinq ans. « Nous avons commis en 2018 la bêtise de ne pas aller aux législatives (…) On en paie le lourd tribut aujourd’hui. Il faut qu’on réfléchisse à l’avenir (…) Les législatives (de cette année, Ndlr), je ne sais pas si on prendra encore le risque de les boycotter quelles que soient les conditions dans lesquelles ça va s’organiser », a confessé Me Dodji Apevon, tout en promettant lutter pour une amélioration de leurs conditions d’organisation.