Le mouvement Lumière pour un Développement dans la Paix (LDP) s’insurge contre les lourdes peines infligées à Ferdinand Ayité et Isidore Kouwonou, deux responsables du journal l’Alternative. Dans un communiqué rendu public vendredi, l’organisation exige l’abandon des poursuites contre les journalistes dans le dossier qui les oppose au ministère public et interpelle le chef de l’Etat togolais.
Communiqué de presse N°0002/LDP/PR
C’est avec stupéfaction et grand regret que le mouvement Lumière pour un Développement dans la Paix (LDP) a appris la décision du tribunal de grande instance de Lomé ce 15 mars 2023 condamnant Messieurs Ferdinand Ayité et Isidore Kouwonou respectivement Directeur de publication et rédacteur en chef du journal l’Alternative à des peines lourdes soit, trois ans d’emprisonnement ferme et une amende de trois millions de Franc CFA.
Le Mouvement LDP s’étonne que malgré les excuses publiques présentées par les journalistes aux ministres plaignants et la mort tragique de M. Joël Vignon Egah après leur emprisonnement en décembre 2021 dans le même dossier, l’on continue par poursuivre les journalistes pour les mêmes faits.
Le mouvement Lumière pour un Développement dans la Paix déplore l’acharnement et la persécution dont a été victime Ferdinand Ayité peu avant ce procès injuste.
En effet selon un communiqué rendu officiel par le journal l’Alternative, alors que les journalistes se préparaient pour répondre au procès avec leur avocat prévu pour se tenir le 08 mars 2023, Ferdinand Ayité a été arrêté quatre jours plus tôt c’est-à-dire le 04 mars 2023 par la police d’immigration à la frontière Togo-Bénin à Sanvee-condji. Il a été privé de son passeport et conduit sous garde de gendarmes armés au Service Central de Recherche et d’Investigation Criminelle (SCRIC) où il a subit un interrogatoire qui a duré environ quatre heures de temps avant d’être conduit à son domicile tard dans la nuit .S’en est suivi un état de siège de son quartier par les éléments de la gendarmerie.
Il reçoit ensuite la visite de deux agents de SCRIC le lendemain dimanche 05 mars 2023 qui, après avoir constaté son absence ont laissé une convocation qui lui demande de répondre ce même dimanche à 15H muni de son passeport et de sa carte d’identité.
Le mouvement Lumière pour un Développement dans la Paix (LDP) s’insurge et condamne avec la plus grande fermeté cet acharnement qui ne présageait pas un procès équitable et juste.
Cette condamnation et privation de liberté avant même le procès ont contraint à vivre dans la clandestinité avant de quitter le pays. gonflant ainsi le nombre des exilés.
Pour le LDP, la chronologie des faits laisse apparaitre que la peine prononcée contre ces journalistes était connue d’avance; une décision prise ailleurs et entérinée par le tribunal de grande instance de Lomé. Ce qui est regrettable pour un pays qui se veut un État de droit.
Le LDP s’étonne que malgré ses appels incessants ces derniers jours pour la réalisation de ses 10 points présentés lors de son lancement officiel et les efforts des organisations de la sociétés civiles, partis politiques et différents partenaires pour créer un climat apaisé au Togo, le gouvernement continue par accroître le nombre des exilés d’opinion et politiques.
Il invite le Président de la République conformément au point 10 de ses revendications à protéger et à garantir la liberté de la presse et la sécurité des journalistes.
Fidèle à sa politique d’apaisement et d’abandon de la culture de violence, le LDP invite les ministres plaignants dans ce dossier à retirer leur plainte et à arrêter sans délai les poursuites contre Ferdinand Ayité et Isidore Kouwonou.
Fait à Lomé, le 17 mars 2017
Le président,
OURO-AKPO Tchagnaou
Pardon chers journalistes, corrigez la date sous le communiqué. Je ne sais si ça a été rédigé comme tel (17 mars 2017), mais c’est très vilain.