Au moins 24 personnes, dont des volontaires civils de la défense, ont été tuées mardi dans deux attentats perpétrés par des terroristes présumés au Burkina Faso, ont indiqué mercredi à l’AFP des sources sécuritaires et locales.
L’attaque la plus meurtrière aurait eu lieu dans un village de Bittou, près des frontières togolaise et ghanéenne, selon un responsable local, qui a déclaré que 16 soldats auxiliaires et quatre civils avaient été tués.
D’après la même source, plusieurs personnes étaient toujours portées disparues. “Plus d’une douzaine de terroristes ont été tués en réponse à l’attaque”, a-t-il ajouté.
Un responsable de la milice volontaire a confirmé l’attaque et déclaré qu’au moins quatre autres volontaires avaient été tués lors d’un deuxième affrontement dans la même région.
Mercredi, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Bittou pour réclamer une meilleure protection sécuritaire, selon des habitants contactés par l’AFP.
Depuis leur création en décembre 2019, les forces des milices volontaires ont fait face à un lourd tribut dans la lutte du pays contre les groupes terroristes.
Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition au Burkina, s’est fixé pour objectif de reprendre les 40 % du territoire contrôlés par les assaillants.
Il a signé ce mercredi un décret déclarant une “mobilisation générale” pour un an afin de permettre aux hommes de plus de 18 ans d’être réquisitionnés en cas de besoin.
Le décret stipule que les plus de 18 ans qui ne sont pas dans les forces armées et qui sont physiquement aptes seront “appelés à s’enrôler en fonction des besoins exprimés par les autorités compétentes”.
L’un des 14 articles du décret recommande également que des civils peuvent s’organiser sous la supervision des forces de sécurité et de défense “pour défendre leur localité contre toutes formes de menaces, y compris des groupes terroristes”.