Dans ce pays d’Afrique centrale, la culture démocratique est marquée par le règne d’une seule famille autour de laquelle s’agglutinent des partisans dans un parti politique, le Parti Démocratique Gabonais (PDG). Une énième révision de la Constitution gabonaise vient d’affermir les fondements de cette royauté habillée en démocratie.
Tous les indicateurs de démocratie sont clairement établis au Gabon : plusieurs partis politiques, les institutions fondamentales (Gouvernement, Parlement (députés et sénateurs), Justice), échéances électorales, etc. Pourtant, lorsqu’on se met à scruter de plus près la pratique telle qu’elle est faite, on se rend compte qu’il s’agit d’une véritable poudre aux yeux.
Il est surprenant qu’ailleurs les peuples n’hésitent pas à sanctionner leurs dirigeants élus en cas de défaillance dans leur gouvernance alors que dans des pays africains comme le Gabon, les mêmes personnes ou encore un même clan continue de s’éterniser au pouvoir en dépit d’élections dites « transparentes ». Dans de telles circonstances, il vaut mieux déclarer officiellement ces Etats comme étant des royaumes.
Au Gabon particulièrement, les députés et les sénateurs viennent d’adopter, à une « majorité écrasante », une nouvelle constitution révisée ce 06 Avril 2023. Les principales modifications apportées à la Constitution sont l’harmonisation de tous les mandats politiques à 5 ans. Et tous les mandats sont renouvelables à volonté. Le deuxième tour de l’élection présidentielle a, quant à lui, été supprimé.
Une constitution bien taillée pour que la royauté Bongo et ses partisans continuent de tenir ce pays d’un peu plus de 2 millions d’habitants.