Les Turcs votent ce dimanche 14 mai 2023, lors de l’une des élections les plus importantes des 100 ans d’histoire de la Turquie moderne, qui pourrait mettre fin à la gouvernance du président Tayyip Erdoğan, ou soit inaugurer une troisième décennie de son règne.
Le vote décidera non seulement qui dirigera la Turquie, un pays membre de l’OTAN de 85 millions d’habitants, mais aussi comment il est gouverné, où se dirige son économie au milieu d’une crise profonde du coût de la vie, et la forme de sa politique étrangère.
Des sondages d’opinion ont donné au principal opposant d’Erdogan, Kemal Kilicdaroglu, qui dirige une alliance à six, une légère avance, le montrant au-dessus du seuil de 50% nécessaire pour l’emporter. Si aucun d’eux ne remporte plus de 50% des voix ce dimanche, un second tour aura lieu le 28 mai.
Les bureaux de vote lors de l’élection, qui concerne également un nouveau parlement, fermeront à 17 heures. (14h00 GMT). La loi turque interdit la communication de tout résultat jusqu’à 21 heures.
L’élection a lieu trois mois après que les tremblements de terre dans le sud-est de la Turquie ont tué plus de 50 000 personnes. De nombreux habitants des provinces touchées ont exprimé leur colère face à la lenteur de la réponse initiale du gouvernement, mais il y a peu de preuves que le problème ait changé la façon dont les gens voteront.
Recep Tayyip Erdoğan, 65 ans, est le 12e président de la Turquie depuis 2014. Il a été Premier ministre du pays de 2003 à 2014 et maire d’Istanbul de 1994 à 1998.
