Afin de briguer un troisième mandat, le Chef de l’Etat centrafricain a initié un projet de révision de la constitution en estimant que celle qui régit la Centrafrique actuellement « comporte des dispositions qui pourraient compromettre le développement du pays ». Plusieurs centaines de combattants de « Wagner » sont arrivés à Bangui, apprend-on des sources locales, pour « sécuriser » ce scrutin controversé.
Il n’y a rien qui pourrait contrecarrer les plans de Faustin-Archange Touadéra pour briguer un troisième mandat à la tête de la Centrafrique. Connaissant parfaitement la recette inaugurée en Afrique de l’Ouest par le Togo, celle qui consiste à modifier la Constitution, le président centrafricain a annoncé depuis le 30 mai dernier, la tenue d’un référendum sur la loi fondamentale.
A moins de deux semaines de ce scrutin dénoncé par l’opposition centrafricaine, un groupe lié à la sulfureuse organisation paramilitaire russe « Wagner », dénommé Communauté des officiers pour la sécurité internationale (COSI), a annoncé via Telegram : « Les instructeurs russes continueront d’aider les militaires des forces armées centrafricaines et les forces de l’ordre de la RCA à assurer la sécurité, en prévision du référendum constitutionnel prévu le 30 juillet ». Le communiqué de la COSI précise : « Un autre avion est arrivé à Bangui avec des instructeurs pour travailler en République centrafricaine. La rotation prévue se poursuit. Plusieurs centaines de professionnels expérimentés de la société Wagner rejoignent l’équipe travaillant en RCA ».
Depuis plusieurs années, Faustin-Archange Touadéra fait recours au groupe paramilitaire russe Wagner qui se sert de cet Etat comme un laboratoire d’expansion de ses activités sur le continent africain.
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