Premier prêtre et premier évêque togolais du diocèse de Dapaong, dans le nord du Togo, l’évêque émérite Jacques Anyilunda Agberu, a célébré son jubilé d’or presbytérat le 5 juillet. Portrait.
Au Foyer Séminaire Payenn-Saint-Clément à Dapaong, une ville située à 628 km au nord de Lomé, Mgr Jacques Anyilunda, 77 ans, a célébré mercredi 5 juillet 2023, une messe avec le clergé en action de grâce à Dieu pour ses cinquante ans de sacerdoce. La messe pontificale du jubilé d’or est prévue à la cathédrale St Charles Lwanga de Dapaong, précédée d’un concert spirituel la veille.
À l’occasion du jubilé d’or de son prédécesseur dans l’épiscopat, l’évêque de Dapaong, Mgr Dominique Banléne Guigbile, a rendu hommage à « une personnalité à la fois très simple, dense et affable ». « Derrière cette silhouette en apparence frêle et fragile, poursuit-il, se cache un homme solide résistant à toute épreuve, épris de justice et de paix ».
Parcours
Né en 1946, Jacques Anyliunda est baptisé en 1957 à Kandé (aujourd’hui Kanté), une ville située à 46 km au nord de Kara, Togo, où il fait ses études primaires. « Mon désir de devenir prêtre est né de ma rencontre avec le père Chrétien Matawo Bakpessi, quand j’apprenais la catéchèse en vue du baptême », se souvient-il dans un entretien avec le journal diocésain Laafia.
En 1958, il fait ses études secondaires au Petit séminaire St Pierre Claver de Lomé, Tokoin, dans le sud du pays, avant d’aller poursuivre au Grand séminaire St-Gall de Ouidah (Dahomey, actuel Bénin). Son recteur au Petit séminaire St Pierre Claver, le père Pierre Dovi N’Danu-Alipui, admirait déjà en lui, un « jeune laborieux avec un grand dévouement et une fervente piété ».
Jacques Anyliunda devient le tout premier prêtre de son diocèse à son ordination le 5 juillet 1973 par le premier évêque du lieu, Mgr Pierre-Barthélemy Hanrion, religieux français, à qui il succède dix-huit ans plus tard, comme premier évêque togolais du diocèse de Dapaong.
Un pasteur doux mais très exigeant
Mgr Anyilunda devient évêque émérite le 5 février 2017, pour cause d’âge, mais participe toujours à la vie pastorale depuis la maison de repos de son diocèse où il réside et partout où il est sollicité. « L’épiscopat n’a pas été une charge lourde pour moi, confie-t-il, parce que j’avais des collaborateurs et collaboratrices dévoués. Je consacre mon temps de repos à la prière et j’accueille tous ceux et toutes celles qui désirent me rencontrer. »
Bien avant son ordination épiscopale le 13 avril 1991, cet homme s’était déjà forgé un caractère ferme dont se souviennent ceux et celles qui l’ont connu tout-petit. « Frère et ami de longue date, Jacques est un homme simple et humble ; sa passion et son dévouement envers sa vocation sacerdotale sont exemplaires », affirme son promotionnaire, le père Antoine Marie Kouto du diocèse de Lomé.
Pour Sœur Marie Stella Kouak, religieuse hospitalière à Dapaong, Mgr Anyilunda est « un père aimant, compatissant et réconfortant, (mais) exigeant ». « Il n’hésitait pas à tirer nos oreilles quand nous parlions mal français ou bien lorsque nous nous comportions mal. Il est exigeant pour la tenue vestimentaire et pour inculquer les bonnes manières », confirme le père Augustin Namounou, curé de la paroisse de Lotogou, premier prêtre ordonné par l’évêque jubilaire.
africa.la-croix.com
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