Le dispositif sécuritaire qui bloquait la cité Keur Gorgui depuis le 28 mai dernier, empêchant notamment l’opposant Ousmane Sonko de tout déplacement hors de sa résidence, a été levé ce lundi 25 juillet 2023. Les autorités sénégalaises n’ayant aucunement motivé l’enlèvement de ce dispositif, il est judicieux de se demander le sort que réservent ces dernières au natif de Ziguinchor condamné à deux (02) ans de prison ferme.
Pendant presque deux (02) mois, Ousmane Sonko a été assignée de fait à résidence par un imposant dispositif policier qui empêchait tout mouvement d’entrée ou de sortie de ce dernier. Les forces de défense et de sécurité ont levé le blocus autour de la résidence de l’opposition. Une source du Pastef a confirmé que « Les barricades ont été levées vers 6h du matin ».
Pour le ministre de l’Intérieur Antoine Diome, les « restrictions » imposées à M. Sonko sont justifiées par les appels lancés par celui-ci à la « résistance ».
Et si l’on s’en tient à cet argument du ministre Antoine Diome, on comprend encore moins la levée subite du dispositif sécuritaire puisque jusqu’à présent le leader du Pastef et candidat annoncé pour les prochaines présidentielles, maintient toujours ses propos hargneux et virulents contre le régime en place.
Aussi certains observateurs croient voir en cet acte des autorités sénégalaises, une sorte de préparation à l’arrestation officielle d’Ousmane Sonko pour l’exécution du jugement l’ayant condamné à deux ans de prison ferme dans l’affaire dite « Sweet Beauty ». Le gouvernement ferait juste un petit pas en arrière pour « mieux sauter sur Ousmane Sonko ».
Tout compte fait, les évènements risquent de s’accélérer les prochaines semaines au Sénégal puisqu’il reste à peine un semestre pour les présidentielles de février 2024. L’accalmie générée par le désistement de Macky Sall à postuler pour un 3ème mandat, risque de partir en fumée si Ousmane Sonko venait à être officiellement arrêté pour purger sa peine.
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