Par un communiqué en date du 4 septembre 2023, la Direction générale de la police républicaine (DGPR) a dit tout le mal qu’elle pense du rançonnage des policiers au Bénin.
Soumaïla Yaya, Directeur de la DGPR veut en finir avec « des actes de rançonnement au préjudice de la population et ce, en dépit des multiples rappels à l’ordre ». Des actes qui « sapent la confiance entre la population et l’Institution, remettant en cause les efforts consentis jusqu’alors pour reléguer le phénomène au rang des vieux souvenirs ». Sollicitant la franche collaboration de la population pour « reléguer le phénomène au rang des vieux souvenirs », les autorités ont d’ores et déjà mis à sa disposition l’Inspection Technique au +22962091515 ou le Secrétariat particulier du DGPR au 213118440.
« La dénonciation de ces comportements est cruciale pour mettre fin à l’impunité et garantir que les responsables répondent de leurs actes », peut-on lire dans la note. On ne peut pas être plus clair. Les autorités compétentes prennent à bras le corps ce fléau qui prend de l’ampleur malgré la suppression des nombreux postes de police érigés sur les voies par Patrice Talon lors de sa prise de fonction de Président. Mais les lignes bougent. Et on aimerait que cette décision pour le moins salutaire soit copiée ici au Togo des Gnassingbé où la Police ne vit que par le rançonnage. Nos policiers sont passés maîtres dans l’art d’exiger de l’argent pour un feu tricolore brûlé, une surcharge ou encore un contrôle technique. Chez eux, c’est la « faim» qui justifie les moyens. Et Dieu sait ce qui se passe dans les Commissariats lors de l’établissement des cartes nationales d’identité et de passeport.
Le numéro d’appel d’urgence gratuit, le 1014, mis en place en vue de lutter contre la corruption, la criminalité et l’incivisme, doit encore faire ses preuves. Remettre une pièce dans la machine serait l’idéal. Cela aidera à éradiquer cette attitude qui, en plus de dégrader l’image d’une police meurt-de-faim, encourage encore davantage la corruption et l’incivisme. Vivement la fin de cette pratique qui n’a que trop duré.
Source : Journal « Le Correcteur »