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Afrique- Lutte contre le SIDA/Dr Matshidiso Moeti: « Malgré les progrès réalisés, il reste encore du chemin à parcourir »

Ce vendredi 1er Décembre 2023, la Communauté Internationale célèbre la journée mondiale de lutte contre le SIDA. Dans son message à l’occasion de cette journée, la Directrice Régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti salue les progrès réalisés dans cette lutte. Mais elle reconnait également qu’il reste encore du chemin à parcourir. Lisez plutôt !

Journée mondiale de lutte contre le SIDA 2023

Message de la Directrice Régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti

Le SIDA est l’une des plus grandes crises sanitaires de l’histoire de l’humanité. En cette Journée mondiale de lutte contre le SIDA, nous profitons une fois de plus de l’occasion pour réfléchir à nos progrès, reconnaître les défis qui nous attendent et renouveler notre engagement à mettre fin à l’épidémie de VIH/SIDA.

Je reconnais les immenses progrès réalisés dans la réduction des nouvelles infections et des décès liés au SIDA. Je salue en particulier les progrès accomplis dans l’amélioration de l’accès au traitement, notamment les progrès marqués dus à l’introduction de nouveaux médicaments, à l’adoption de nouvelles technologies et à la lutte contre la stigmatisation.

Notre région doit continuer à s’impliquer dans le thème de la commémoration de cette année: « Laissons les communautés diriger ».

Il souligne le rôle vital des communautés dans la lutte contre l’épidémie. Il met en lumière la résilience des communautés, l’expertise et, surtout, l’engagement inébranlable envers notre objectif collectif de mettre fin au SIDA en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030.

Le leadership des communautés a joué un rôle déterminant dans les étapes remarquables de la lutte contre le VIH et le SIDA. Les communautés touchées par le VIH, notamment les personnes vivant avec le virus, leurs familles, leurs amis et les militants, ont toujours été en première ligne de la riposte.

Au début de la réponse, alors que le monde était dans le déni, les communautés ont pris la parole pour lutter contre le silence et la stigmatisation. Elles étaient à l’avant-garde de la lutte contre la discrimination. Ce sont elles qui ont fait campagne pour un accès accru à la thérapie et aux soins antirétroviraux, garantissant que personne ne soit laissé de côté.

Alors que nous nous efforçons d’atteindre les objectifs mondiaux fixés pour 2025 et 2030, nous devons continuer à créer un environnement propice permettant aux communautés de prendre les rênes dans la riposte au VIH. Un environnement qui respecte et protège leurs droits, garantissant un accès équitable à des services de haute qualité et investissant dans des services complets de prévention, de traitement et de soutien.

Je dois souligner le rôle crucial du suivi mené par les communautés dans l’amélioration du leadership communautaire en matière de VIH. Il est important de reconnaître qu’un leadership communautaire efficace va au-delà du plaidoyer et de l’activisme. Il s’agit de donner aux communautés les outils et les connaissances nécessaires pour suivre leurs progrès et demander des comptes aux décideurs. La surveillance communautaire s’est avérée un mécanisme puissant. Elle permet aux communautés de suivre et d’évaluer les programmes, politiques et services liés au VIH qui ont un impact direct sur leur vie, et d’aider à identifier les violations des droits humains, la stigmatisation et la discrimination dans les  établissements de soins de santé, permettant ainsi des interventions et des solutions rapides.

Je reconnais que malgré les progrès réalisés, il reste encore du chemin à parcourir pour remédier aux disparités qui persistent. Nous reconnaissons qu’à l’avenir, nous devons donner la priorité à l’innovation, à l’inclusion et aux stratégies durables pour atteindre ceux qui risquent d’être laissés pour compte.

Pour permettre aux communautés d’assumer le leadership de diriger, nous devons écouter davantage leurs voix, reconnaître leur expertise et les impliquer dans la prise de décision à tous les niveaux. Nous devons construire des ponts entre les communautés, les gouvernements, les organisations de la société civile et d’autres parties prenantes clés pour favoriser des partenariats fondés sur la confiance, la solidarité et la responsabilité partagée.

Nous devons reconnaître la diversité des communautés touchées par le VIH et veiller à ce que des interventions adaptées soient mises en œuvre, répondant aux besoins spécifiques des populations clés, telles que les jeunes et les adolescentes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes transgenres, les professionnel(le)s du sexe et les consommateurs de drogues injectables.

En outre, nous devons nous efforcer d’éliminer les obstacles restants qui empêchent les individus d’accéder aux services de dépistage, de prévention, de traitement et de soins. L’abordabilité, la disponibilité et l’acceptabilité de ces services doivent être améliorées pour atteindre les populations les plus marginalisées et les plus vulnérables.

J’appelle les gouvernements, la société civile, les partenaires de développement et toutes les parties prenantes à se joindre à nous pour donner aux communautés les moyens d’assumer le leadership de la riposte au VIH et à s’engager une fois de plus à leur fournir le soutien et l’autonomie nécessaires dont elles ont besoin pour réussir.

Avançons main dans la main avec les communautés et favorisons un environnement dans lequel elles peuvent effectivement conduire à un monde sans SIDA.

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