Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), formé par les putschistes du Niger, a exprimé sa forte désapprobation mercredi suite à la participation de membres de l’ancien gouvernement déchu au récent sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Lors du 64e sommet ordinaire de la CEDEAO le week-end dernier, des représentants de plusieurs pays membres étaient présents. Selon la junte militaire, la CEDEAO, ayant déjà suspendu le Niger de toutes ses instances, ne devrait pas permettre à des “fugitifs”, selon les termes du Colonel Amadou Djibo, de représenter leur pays.
“Le Niger condamne fermement cette énième provocation, qui est de nature à saper tout effort diplomatique et négocier à la situation politique actuelle”, a martelé le Colonel Djibo dans un communiqué diffusé à la télévision nationale, tout en accusant la CEDEAO d’incohérence et de mépris pour les textes communautaires.
Dans la déclaration, le CNSP a appelé le président du Nigeria, Bola Tinubu, actuel leader de la CEDEAO, à préserver la fraternité de longue date entre les deux pays voisins, plutôt que de continuer à “abriter des individus recherchés par la justice nigérienne, participant à l’organisation de la déstabilisation du Niger à partir du Nigeria.”
Il est à noter qu’une délégation du Niger, dirigée par le président du CNSP, le Colonel Tiani, a été reçue à Lomé par Faure Gnassingbé peu avant le sommet. Ce dernier a décidé d’envoyer un comité composé du Togo, du Bénin et de la Sierra Leone pour négocier la situation politique avec le Niger, tout en maintenant les sanctions, susceptibles d’être levées progressivement en fonction de l’évolution de la résolution.
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