« Les 20 ans de la Convention des Nations Unies contre la corruption : unir le monde contre la corruption ». C’est le thème au centre d’une conférence-débat organisée le 8 décembre à Lomé, par la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), dans le cadre de la célébration, par anticipation, de l’édition 2023, de la journée internationale de lutte contre la corruption observée chaque 9 décembre. Occasion pour la HAPLUCIA de faire un état de la (lutte contre la) corruption au Togo.
De la Convention des NU contre la corruption
« Ce thème doit nous interpeller et nous faire réfléchir sur les changements possibles apportés par les efforts collectifs menés dans le cadre de la mise en œuvre de cette Convention. Il est aussi crucial d’examiner les difficultés qui subsistent et auxquelles il faut prêter attention pour que le mécanisme d’application continue de se renforcer dans les années à venir », en a appelé Kimelabalou Aba, le président de la HAPLUCIA, rappelant le bien-fondé de la Convention et ses directives.
Signée le 31 octobre 2003, la Convention des Nations Unies contre la corruption a pour but de promouvoir et renforcer les mesures visant à prévenir et combattre la corruption de manière plus efficace, promouvoir, faciliter et appuyer la coopération internationale et l’assistance technique aux fins de la prévention et de la lutte contre la corruption, promouvoir l’intégrité, la responsabilités bonne gestion des affaires et biens publics…
Dite de Meridan, la Convention a institué le 9 décembre comme journée internationale de lutte contre la corruption afin de sensibiliser les populations sur le fléau, véritable gangrène pour le développement et rappeler le but de la Convention, un outil de coopération internationale contre la corruption dont le coût est énorme, chiffrée par les Nations Unies à 2600 milliards de dollars par an et les impacts graves. La corruption aggrave la pauvreté et la criminalité, assure le financement des conflits armés…
Quelle est la situation de la corruption au Togo 20 ans après l’adoption de cette Convention, puis sa ratification par notre pays ?
Etat des lieux au Togo
« Plusieurs progrès ont été réalisés dans notre pays. Sur le plan des mesures préventives, le Togo a créé des organes de contrôle et de régulation tels que la Cour des comptes, l’Inspection générale d’Etat, l’Inspection générale du Trésor, l’Inspection générale des Finances, l’OTR, la CENTIF, etc. La HAPLUCIA a été créée pour combattre et faire de la sensibilisation afin d’amener les populations à changer de mentalité et de comportement », s’est félicité Kimelabalou Aba.
A l’en croire, sur le plan de la répression, plus de quatre-vingt-huit (88) plaintes et dénonciations ont été enregistrées depuis 2018 dont douze (12) pour l’année 2023 et sont à divers niveaux de traitement. « Certains dossiers ont été traités et certaines personnalités impliquées ont remboursé les fonds qui était détournés», a-t-il confié.
La HAPLUCIA a également élaboré la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées et adopté le Plan stratégique 2018-2023. Sur le plan de la coopération, elle a adhéré à plusieurs organisations internationales et abrite actuellement le Secrétariat du Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique de l’ouest (RINLCAO), est partie de l’Association des agences anti-corruption d’Afrique, entre autres.
« Malgré ces efforts significatifs, des défis restent à relever », a concédé le patron de la HAPLUCIA, et d’en évoquer certains : non-adoption de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées, insuffisance des pouvoirs d’investigation de la HAPLUCIA, faiblesse de la répression des faits de corruption et des infractions assimilées et de la protection des lanceurs d’alerte, etc.
Comment réussir la lutte contre la corruption et endiguer le fléau au Togo ? Kimelabalou Aba croit le savoir. Pour que la lutte contre la corruption puisse réussir, une prise de conscience collective de la part de chaque citoyen est indispensable (…) Seule la mobilisation de toutes les entités engagées peut garantir un développement humain durable de notre pays », a-t-il relevé, exaltant le rôle de la société civile et des medias dans la lutte contre la corruption et prônant « la nécessite d’une coopération renforcée » entre les acteurs publics et eux.
«Nous avons besoin d’une bonne gestion des affaires et des fonds publics qui constitue un gage de développement puisque c’est à travers la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance que l’Etat peut mobiliser les ressources pour réaliser les projets de développement et subvenir aux besoins vitaux des populations», croit fermement le président de la HAPLUCIA.
Source: Le Tabloïd
ce sont les menus frétions qui ont dû rembourser
Ces organisations de lutte contre la corruption sont elles même corrompus. Sinon expliquer nous comment on laisse des voleurs remboursé l’argent public qu’ ils ont dérobés sans conséquence.
Les gens doivent comprendre que quand on est responsable, on est appelé à servir la Nation. On doit exercer cette fonction de façon responsable dans le respect des valeurs les plus profondes de nos us et coutumes, entre autres éthique et la redevabilité. Les ministres par exemple sont choisis par le chef de l’état, compte tenu de leur compétence et la probité morale pour servir le Peuple dans son ensemble. Ceci dit, on comprend essaiment alors que si le haut fonctionnaire venait à détourner les deniers public, il aurait par là même trahi la confiance du Président de la République et commis un crime grave contre le Peuple tout entier. Les fonds qui devraient servir pour améliorer les conditions de vie des populations entre autres la construction des écoles, des hôpitaux, le désenclavement de certaines régions par la construction des routes et des pistes. Un seul individu les détourne à son propre compte. Ce responsable indélicat soit subir la rigueur de la loi. il est important en ce qui concerne ce fléau de corruption de sanctionnant de façon exemplaire certains indélicats, on verra que les autres vont rapidement rentrer dans les rangs de peur de subir les foudre de la loi.