Un projet de modification de la Constitution est en cours à l’Assemblée nationale afin de transformer le régime semi-présidentiel en régime parlementaire. Une initiative rejetée par des Togolais dont ceux de la diaspora basée en Allemagne.
C’est le débat qui agite les milieux politiques togolais. En effet, un groupe de députés, a introduit une proposition de révision constitutionnelle avec l’objet de faire basculer le Togo dans le régime parlementaire. Actuellement, ledit projet est à l’étude à la commission.
Dans l’opposition, c’est le vent debout contre cette révision constitutionnelle. De l’Alliance nationale pour le changement (ANC) en passant par les Forces démocratiques de la République (FDR), c’est la consternation, la colère.
Dans la diaspora, les détracteurs du régime cinquantenaire aussi ne sont pas d’accord de cette proposition devant aboutir à la cinquième République. En effet, la Diaspora togolaise d’Allemagne (DTA) rejette, dans un communiqué, toute «révision constitutionnelle », toute « réécriture totale de la Constitution de 1992 », dénonçant également « un énième coup d’État constitutionnel en préparation par le régime et appelle les Togolais à un sursaut patriotique afin d’empêcher la forfaiture ».
Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir, est décidé à rester au pouvoir le plus longtemps possible. En réalité, la révision constitutionnelle en cours à l’Assemblée nationale « ne vise qu’à la pérennisation de Faure Gnassingbé à la tête du Togo ».
C’est donc, poursuit le communiqué, « inadmissible cette forfaiture des députés illégitimes au service d’un pouvoir aux abois et qui est susceptible de conduire le Togo vers des lendemains incertains ».
Dans le pays, le prochain scrutin présidentiel aura lieu dans moins d’un an. Une double élection (législatives et régionales), elle, est programmée au samedi 20 avril 2024.