Devant le bling bling des chaussures à 1500 euros, des vestes à 3000 euros, des convois de voitures pour un simple déplacement, etc, la France de Barnier interpelle sur une nécessaire prise de conscience salutaire du rapport entre les gouvernants et les ressources publiques.
Monsieur Michel Barnier, Premier ministre (avant sa démission suite à la censure de son gouvernement), a effet publié une circulaire exhortant les membres du gouvernement à la sobriété dans leurs déplacements officiels, privilégiant la simplicité et l’efficacité. Cette démarche interroge directement la réalité politique et sociale togolaise, où le fossé entre les dirigeants et le peuple semble se creuser inexorablement.
La mise en place de la Vème République au Togo sous le leadership du Président de la République Faure E. Gnassingbé représente plus qu’un simple changement institutionnel pour le Togo. C’est l’occasion historique de refonder un nouveau contrat social, où l’État retrouve sa mission originelle : servir le peuple et non se servir de lui. Cette nouvelle architecture constitutionnelle doit être l’occasion de repenser profondément la gouvernance, en plaçant la transparence, la responsabilité et la justice sociale au cœur du projet républicain.
Aujourd’hui, le contraste est saisissant et insoutenable. Alors que les populations vivent dans une paupérisation aiguë, les hauts fonctionnaires, ministres, dirigeants de sociétés d’État , présidents d’institutions continuent de bénéficier de privilèges pharaoniques qui confinent à l’indécence. Les cortèges ministériels, les véhicules de fonction dernier cri, les déplacements dispendieux, les indemnités pléthoriques dessinent le portrait d’une élite totalement déconnectée des réalités quotidiennes.
Les chiffres sont implacables. Une grande partie de la population togolaise survit avec moins de 500 F CFA par jour. Les villages manquent d’eau potable, les centres de santé sont sous-équipés, les écoles croulent sous le délabrement, pendant que quelques centaines de privilégiés s’engraissent sur la misère collective. Cette situation n’est pas seulement économique, elle est profondément morale et politique.
Des propositions concrètes pour une République exemplaire
La sobriété n’est pas une punition, mais un acte de reconstruction nationale. Le prochain Président du Conseil des ministres, Institution centrale de la Vème République, devrait mettre en œuvre des mesures drastiques.
Réduire significativement les budgets de fonctionnement des ministères et des institutions, plafonner les rémunérations des hauts fonctionnaires, supprimer les avantages en nature injustifiés, rationaliser les déplacements officiels, transparence totale sur l’utilisation des deniers publics.
Chaque franc CFA économisé doit être réinvesti dans les secteurs sociaux prioritaires : éducation, santé, infrastructures rurales, développement agricole.
Un nouveau logiciel politique
La République ne se décrète pas, elle se construit quotidiennement par des actes de justice, de transparence et de solidarité. Les dirigeants togolais doivent comprendre que leur légitimité ne provient pas de leurs privilèges, mais de leur capacité à améliorer concrètement les conditions de vie de leurs concitoyens.
La Vème République ne sera véritablement républicaine que lorsqu’elle aura fait de la réduction des inégalités son projet politique central. C’est à ce prix que le Togo pourra véritablement embrasser les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.
Le moment est venu de transformer les discours en actes, les promesses en réalisations. Le peuple togolais mérite une République qui le respecte, qui l’écoute et qui le fait grandir.
Wait and See
Afanou Richard
Humm, est ce que c’est le gouvernement qui habille les fonctionnaires et cadres en question ? Posons de vraies problèmes…