Le constitutionnaliste, homme politique, candidat recalé à la dernière présidentielle, âgé de 47 ans, arrêté dans l’après-midi de ce jeudi pour « atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux » sera jugé dans trois mois.
La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) accuse l’opposant Joël Aïvo d’avoir intenté « à la sûreté » de l’Etat et de blanchir des « capitaux ». Interpellé le jeudi dernier, il a été mis en examen le lendemain et placé sous mandat de dépôt ensuite.
Si son arrestation fait suite aux violences préélectorales ayant entraîné la mort de deux personnes, il faut dire que le candidat recalé à l’élection présidentielle du 11 avril dernier, donnant la victoire au président sortant Patrice Talon au premier tour, n’est pas le seul interpellé. Trois autres personnes proches de lui l’ont été également. Son procès commencera dans trois mois, c’est-à-dire le 15 juillet prochain.
Joël Aïvo devenu une des figures de l’opposition, a dénoncé les conditions dans lesquelles le scrutin présidentiel a été organisé. Et a appelé au boycott et déclaré que les résultats officiels proclamés constituent selon lui des « chiffres préfabriqués ».
L’opposante Reckya Madougou, également membre du Front pour la restauration de la démocratie (FRD) et recalée, est en détention depuis quelques semaines. Elle est accusée de financement de terrorisme.