Libération de Kemi Seba après son arrestation en France

L’activiste béninois Stellio Gilles Robert Capo Chichi, connu sous le pseudonyme Kemi Seba, a recouvré la liberté après avoir été arrêté et placé en garde à vue en début de semaine à Paris. Cette arrestation, qui a suscité de nombreuses réactions, a pris fin ce jeudi, selon une annonce du parquet de Paris.

Kemi Seba, figure de proue du mouvement panafricaniste, a été interpellé aux côtés de son collaborateur Hery Djehuty. L’ONG qu’il dirige, Urgences Panafricanistes, a rapidement réagi par un communiqué confirmant l’arrestation et précisant que celle-ci s’inscrivait dans le cadre de soupçons d’ingérence étrangère. Toutefois, le parquet a indiqué que les deux hommes ont été relâchés sans poursuite, tout en précisant que “les investigations concernant l’infraction d’ingérence étrangère se poursuivent dans le cadre de l’enquête préliminaire.”

L’avocat de Kemi Seba, Juan Branco, a vivement dénoncé la garde à vue, la qualifiant de disproportionnée. Il a expliqué que son client était interrogé dans le cadre d’une enquête ouverte pour « intelligences avec une puissance étrangère (…) en vue de susciter des hostilités ou des actes d’agression contre la France », une accusation qui pourrait entraîner une peine allant jusqu’à 30 ans de prison. D’autres soupçons portaient sur des actes susceptibles de « porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation », passibles de dix ans d’emprisonnement.

La garde à vue de M. Seba et de son collaborateur aurait pu être prolongée jusqu’à 96 heures, mais ils ont finalement été libérés sans charges retenues à ce stade.

Dans une déclaration faite après sa libération, Kemi Seba a exprimé sa détermination à poursuivre son combat : « Ceux qui veulent nous éteindre devront encore attendre, on est désolés de gâcher leurs projets . Nous sommes une génération d’Hommes et de Femmes Noirs libres , qui n’avons que pour seule obsession , la décolonisation ultime du continent africain et de sa DIASPORA. Nous ne luttons pas contre un pays, mais contre un système d’oppression qui asphyxie l’Afrique et les Antilles. »

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *