Au Togo, des organisations de la société civile, partis politiques et citoyens engagés, dont le Front Citoyen Togo Debout, ont annoncé quatre journées de deuil national, du 11 au 14 juillet 2025, en mémoire des sept jeunes tués lors des répressions des 26, 27 et 28 juin.
Lors d’une conférence de presse tenue ce 9 juillet, les organisateurs ont appelé à un recueillement collectif et à une mobilisation citoyenne. « Le Togo est en deuil pour ses enfants tombés, pour la justice sacrifiée, pour la sacralité de la vie humaine », a déclaré le Prof. David Dosseh, porte-parole des initiateurs.
Les victimes, dont certains mineurs, auraient été pourchassées par les forces de l’ordre, battues, puis contraintes de se jeter dans la lagune. Leurs corps auraient été repêchés le lendemain. Le gouvernement parle de “noyades” et évoque des “images manipulées par intelligence artificielle”, une version que les OSC dénoncent comme mensongère et cynique.
Le point culminant du deuil aura lieu le lundi 14 juillet, avec une marche silencieuse partant de Bè-Kodjindji jusqu’à la lagune de Bè. À midi, une minute d’arrêt national sera observée : cloches, klaxons et fermeture symbolique des commerces sont annoncés.
Des prières musulmanes (vendredi) et chrétiennes (dimanche) sont prévues, ainsi qu’un hommage à Sylvanus Olympio. « C’est notre désobéissance pacifique face à un régime qui a perdu sa légitimité », concluent les organisateurs.
Il n’y a aucune discipline dans les affaires politiques du Togo. Reconnaissons que le parti au pouvoir se permet tout, à force de ne pas avoir en face des interlocuteurs politiques de l’opposition. Mais pourrait-il en être autrement quand les leaders versent dans le populisme… Au moment où tous les partis de l’opposition s’entendent pour aller aux élections locales, les négationnistes invitent les mêmes populations au boycott… Résultat sûr… Rien.