Les Togolais attendent toujours la formation d’un nouveau gouvernement, après la démission de l’ancienne équipe du 2 mai. La démission a eu lieu à la veille de la prestation de serment de Faure Gnassingbé comme président du Conseil dans le cadre du passage à la cinquième République, toujours contesté par une partie de l’opposition et de la société civile. Deux marches contre le pouvoir ont eu lieu en juin, et une nouvelle est prévue en fin de semaine.
Quels ministres seront reconduits ? Qui sera remplacé ? Aucune information officielle, jusqu’à présent, sur la composition du futur gouvernement, le premier de la cinquième République qui a fait passer le Togo d’un régime présidentiel à un régime parlementaire.
En attendant, l’équipe sortante gère les affaires courantes, depuis sa démission le 2 mai. La formation du gouvernement revient à Faure Gnassingbé, devenu président du Conseil des ministres, le lendemain. Or, fait-on remarquer dans l’opposition, trois mois et demi plus tard, ces ministres n’ont toujours pas été nommés.
Le porte-parole du front « Touche pas à ma Constitution », Nathaniel Olympio, y voit le signe de difficultés à former un nouveau gouvernement. De son côté, le politologue et essayiste Madi Djabakaté pointe des difficultés liées à la grogne que continue de provoquer le changement de Constitution et qui compliqueraient le recrutement de nouveaux visages. « La réalité, c’est que le gouvernement de la quatrième République reste toujours actif », poursuit-il.
Interrogé par nos confrères du Point le mois dernier, le ministre sortant du Travail, Gilbert Bawara, estimait que cette situation n’est ni inédite, ni extraordinaire, citant le cas de la Belgique, restée plus d’un an avec un gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes.
Source: FRI