Suite à la découverte de munitions au Togo le vendredi 30 avril 2021, le Ministre béninois de l’Intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia, a salué “la collaboration agissante” entre la Police togolaise et celle du Bénin.
Lafia a tiré la sonnette d’alarme dans un communiqué dans la capitale économique Cotonou, citant les saisies de lots de munitions au Bénin ainsi qu’au Togo voisin.
Il a rappelé que le 30 avril, la police béninoise avait saisi un lot de 70 000 cartouches de calibre 12 mm à bord d’un véhicule qui a été impliqué dans un accident de la circulation près du village d’Agbon dans la région de Bante au centre du pays.
Le même jour, les autorités togolaises annoncent avoir saisi 1 300 cartouches de calibre 12 mm dissimulées dans le capot d’un véhicule à Lomé, près de la frontière avec le Ghana.
«Parmi les personnes se trouvant à bord du véhicule, figure un Béninois qui a déclaré avoir acquis lesdites cartouches au Ghana pour les acheminer au Bénin.
C’est pourquoi je voudrais remercier les autorités politiques et la Police togolaise, pour leur engagement sans équivoque dans la lutte contre la prolifération des armes et munitions destinées à troubler la paix et la quiétude dans notre sous-région.», a déclaré Lafia, samedi lors d’un point de presse.
« Je me félicite particulièrement de la coopération agissante qui existe dans nos deux pays et rassure que le Bénin continuera de jouer convenablement sa partition.» a-t-il poursuivi.
Sacca Lafia fait remarquer que ces saisies interviennent après que certains acteurs publics béninois ont ouvertement exprimé leur soutien aux individus armés responsables des graves troubles lors de l’élection présidentielle d’avril.
« Par ailleurs, cette prise en territoire togolais, ajoutée à celle des 70.000 cartouches saisies par la Police républicaine, achèvent de convaincre du sérieux des informations faisant état de plan de perturbation de la quiétude nationale, de déstabilisation de notre pays et de menaces graves à son intégrité.
En outre, ces prises interviennent à la suite d’appels publics lancés par certains acteurs politiques en faveur d’un soutien conséquent à des personnes armées appelées chasseurs, auteurs des actes graves enregistrés dans les communes de Savè, Bantè et Tchaourou dans le cadre de l’élection présidentielle du 11 avril 2021.» a-t-il martelé.
Le ministre a conclu en rassurant qu’en tout état de cause, “le Gouvernement poursuivra ses efforts en vue de garantir la sécurité et la paix sur toute l’étendue du territoire national.”