Ce jeudi, la Chambre administrative de la Cour Suprême a annulé la décision de Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) relative à la suspension pour deux mois du journal "La Symphonie".
En un an, la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC) aura ainsi fait le tour de toute la presse privée critique de notre pays avec des sanctions les unes plus lourdes que les autres.
« Le pouvoir sans abus perd le charme. » La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), sous l’égide de Pitalounani Telou, s’accommode si bien de cette pensée de Paul Valery. L’institution de régulation des médias, missionnée pour garantir et assurer la liberté et la protection de la presse semble s’ériger en un épouvantail qui inspire terreur dans l’esprit des journalistes, constamment hantés par l’épée de Damoclès qui plane sur leurs organes et cartes de presse
Les suspensions de parutions des journaux sont pratiquement devenues un fait banal au Togo. Après les Journaux Alternative, Fraternité, Liberté et le retrait du récépissé de l’Indépendant Express, c’est le tour de l’hebdomadaire «The Guardian» et son directeur de publication de subir les foudres de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC). Ceci dans une indifférence totale des organisations de presse qui semblent avoir perdu leur voix.
L'affaire continue de susciter l'indignation chez bon nombre de togolais qui discréditent la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). Si certains désapprouvent cette décision « inique » de l'institution ayant induit la suspension du journal« THE GUARDIAN », d'autres dénoncent une enquête bâclée. C'est la cas de la Ligue des Consommateurs Togolais qui, à travers une déclaration, invite la HAAC à rapporter cette décision qui est loin de respecter les principes du contradictoire.