Cri de détresse des prisonniers politiques injustement condamnés et détenus à la prison civile de Lomé
«Le 09 février 2025, soit 6 jours après notre condamnation, nous avons perdu l´un de nos compagnons de détention, KAROU…
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«Le 09 février 2025, soit 6 jours après notre condamnation, nous avons perdu l´un de nos compagnons de détention, KAROU…
Fidèle à sa posture méprisante vis-à-vis du peuple togolais, le régime de Faure Gnassingbé n’en finit plus de surprendre. Acclamé à l’international, il représente pour bien des Togolais une chape de plomb. La libération de Salem Bazoum est la preuve, s’il en fallait une supplémentaire, que la politique propagandiste de Faure Gnassingbé a de beaux jours devant elles. De quoi faire suer à grosses gouttes des citoyens de plus en plus à l’étroit.
Au Togo, une dizaine d’organisations de défense des droits humains signent un texte commun dans lequel elles s’inquiètent de la situation des prisonniers politiques au Togo et en particulier de leur état de santé. Depuis quelques semaines, c’est celui de Yaya Souleymani qui les préoccupe.
«Rappelez-vous qu’à travers l’histoire il y eut des tyrans et des meurtriers qui pour un temps, semblèrent invincibles. Mais à la fin, ils sont toujours tombés.» Gandhi
Au détour d´une conversation la semaine passée au téléphone avec un ami depuis Lomé, il nous était arrivé de parler de la justice togolaise avec tous ces scandales qui la jalonnent. Surtout cet embrigadement et cette instrumentalisation politiques dont elle est en permanence victime, ne font pas d´elle une justice pour les pauvres, les opprimés, les laissés-pour-compte, sur le plan social et surtout sur le plan politique. C´est malheureusement connu que notre pays le Togo subit une dictature militaire depuis presqu´un demi-siècle, et personne ne se cache plus pour traiter la justice togolaise d´instrument de bâillonnement et de persécution de l´opposition entre les mains du régime dictatorial, au même titre que l´armée tribale, les milices tribales, la police politique et les caciques radicaux du parti au pouvoir.
« Hélas ! On s’habitue même à la prison ; on devient un hôte naturel de ces tristes demeures » (Jules Simon). Le dernier espoir de la Présidence togolaise de voir l’ancienne conseillère de Faure Gnassingbé, Reckya Madougou libérée, s’est effondré comme un château de cartes.
Après avoir nié devant Macron qu’il n’y a aucun prisonnier politique au Bénin, voilà le président Talon qui procède ce mercredi à la remise en liberté de 30 opposants arrêtés durant la présidentielle d’avril 2021.
Cela saute aux yeux. Les dérives en matière des droits de l’Homme observées au Bénin avec l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon n’ont rien à voir avec les méthodes de conservation à tout prix du pouvoir qu’on vit au Togo.
«… je voudrais tout simplement ajouter que la prison ne doit être considérée comme un centre d’extermination, comme un lieu d’embastillement des adversaires politiques. Je voudrais ajouter que la prison n’est pas un centre de déshumanisation et que la prison a un objectif bien précis. Les vertus correctives et de réintégration sociale sont les objectifs poursuivis par la prison et donc on ne peut pas utiliser la prison pour l’instrumentaliser à des fins politiques.» Me Kpandé-Adzaré
Arrêté dans la nuit du 17 mai 2021, puis jeté en prison, l’opposant Paul Missiagbeto condamné à 4 ans de prison dont 2 avec sursis pour « menaces, injures et troubles à l’ordre public », a été libéré il y a quelques jours. Vendredi à la conférence de presse de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK), l’homme était présent. Devant les micros et cameras des journalistes, il raconte, pour la première fois, ses neuf (09) mois de séjour à la prison civile de Lomé.
Togolaise, Togolais de la Diaspora, c’est avec une grande indignation et colère que CODITOGO vient d’apprendre l’enlèvement, dans la nuit du jeudi 27 janvier 2022, de notre compatriote Alfa Ibrahim, résident en Allemagne et en séjour à Lomé. Il est signalé également au même moment le rapt de sept autres personnes, dont Sébabé-Guéffé Tchassanti Nouridine, Trésorier-adjoint du Parti National Panafricain (PNP). Tous, enlevés, sur le même lieu de prière !
Les nommés Henri Adadé et Charles Anoumou, des militants de l’opposition, arrêtés en 2018 dans le cadre des manifestations de la Coalition des 14 partis politiques (C14), jugés et condamnés, sont désormais libres après qu’ils ont purgé leurs peines.
« Ne constituent pas une cause d’exonération le fait d’avoir obéi aux ordres d’un supérieur ou d’une autorité publique en commettant les actes de torture et les autres mauvais traitements, ni le fait que ceux-ci aient été justifiés par des circonstances exceptionnelles, notamment un état de guerre, une menace de guerre, l’instabilité politique intérieure ou toute autre situation exceptionnelle ». Article 206, Loi N° 2015-10 du 24 novembre 2015 portant nouveau code pénal togolais.
Depuis la rocambolesque arrestation aux allures d´un kidnapping de notre compatriote de la diaspora suisse et membre influent de la DMK (Dynamyque Monseigneur Kpodzro) Jean-Paul Oumolou le 04 novembre 2021, beaucoup de Togolais, aussi bien au pays que dans la diaspora se sont exprimés dans la presse comme à travers les réseaux sociaux pour dénoncer un acharnement du régime de dictature contre tous ceux qui pensent autrement et demander sa libération. Dès son arrestation il fut incarcéré et détenu dans ce lieu peu conventionnel dénommé SCRIC (Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles). Et nous apprenions que 4 (quatre) chefs d´accusation auraient été retenus contre Jean-Paul, à savoir:
À l’attention des membres du parlement européen.
Dima Massaoudou, c´est le nom de l´infortuné. Âgé d´environ 42 ans, originaire d´un petit village du nom de Kédjikandjo près de Sokodé, donc dans la préfecture de Tchaoudjo, sa triste histoire ne diffère pas tellement de celle de beaucoup de ces dizaines de prisonniers enfermés depuis plusieurs années au sein de l´ancienne gendarmerie face à la BTCI à Lomé.
À plusieurs reprises, depuis plusieurs mois, nous n´avons pas cessé de tirer la sonnette d´alarme quant à la détention arbitraire de plusieurs dizaines de Togolais arrêtés pour des raisons politiques. Nous avons surtout, chaque fois que l´occasion nous le permettait, insisté sur les conditions inhumaines de détention qui sont les leurs. D´autres voix et canaux d´information togolais comme étrangers n´ont cessé de dénoncer l´abus de pouvoir du régime togolais, de partager la même inquiétude concernant les conditions de détention et surtout concernant la santé déficiente des détenus, et demander leur libération.
À qui le tour? Une interrogation que nous avons voulu volontairement choquante et révoltante. Il est naturel qu´après la mort de quelqu´un, peut importe si on le connaît ou pas, on ne demande pas qui sera le suivant sur la liste. Mais vu le caractère politique inhumain qui sous-tend l´arrestation, la torture, la détention dans des conditions inhumaines de citoyens innocents qu´on laisse mourir à petit feu, le lecteur pourrait aisément comprendre le fait que nous ayions choisi de choquer.
Compte rendu de la visite d’une délégation élargie du Comité pour la libération de tous les prisonniers politiques du Togo à M. Djimon ORE, président du FPD, au SCRIC
En conférence de presse ce dimanche 24 janvier 2021, le Mouvement du peuple pour la liberté a réitéré son engagement à œuvrer pour la libération des prisonniers politiques au Togo. Voici sa déclaration.
À qui profite le crime? Sommes-nous tentés de nous demander. C´est une grande erreur historique de la part de Faure Gnassingbé et de son entourage qui profitent à eux seuls des richesses du pays, de croire, qu´on peut comme ça par la terreur, la peur, la corruption et le mensonge soumettre tout un peuple pour longtemps.