La Justice togolaise vient perdre un de ses hauts magistrats en la personne du Juge ADJOLI Awi qui est passé de vie à trépas. Celui qui pendant longtemps était doyen des juges d’instructions au Tribunal de Grande Classe de Lomé avant de se voir nommer au poste de Vice-président dudit tribunal a rendu l’âme ce week-end.
Les autorités togolaises devraient abandonner toutes les poursuites judiciaires contre les journalistes Ferdinand Ayité et Isidore Kouwonou et leur permettre de travailler sans être harcelés ou menacés d'arrestation, a déclaré lundi le Comité pour la protection des journalistes.
Il fallait bien qu’un magistrat décide d’arrêter cette « collaboration » nuisible aux justiciables. Depuis presque vingt ans, ils étaient considérés comme inamovibles et en faisaient voir de toutes les couleurs aux juges, avocats, greffiers et justiciables. Mais la semaine dernière, le ministre de la Justice a mis fin au parcours de Alain Wada Kondi et Abalo Yikpo Kodjo.
Dans le but de contribuer à désengorger la prison civile de Lomé, la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH), avec le soutien de l'Association pour la prévention de la torture (APT), a organisé ces 7 et 8 avril des audiences correctionnelles spéciales au Tribunal de Lomé.
Les journalistes Ferdinand Ayité, Joël Egah et Isidore Kouwonou sont actuellement devant le juge d'instruction. Tous les accès aux Tribunal de Lomé sont bloqués par les forces de l'ordre et de sécurité.
En conférence de presse lundi à Lomé, les responsables du regroupement de partis politiques dénommé « Creuset national pour la transition (CNT)» ont exigé la libération sans condition de leur « camarade » Djimon Oré.