Ghana-Sanction des opposants à l’homosexualité : le Ghana répond à Joe Biden

Le ministre ghanéen chargé des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale a réagi à la décision du président des États-Unis, Joe Biden, de sanctionner les pays qui n’ont pas encore adopté de lois pour accueillir les homosexuels.

Shirley Ayorkor Botchwey, répondant à une question lors de son interrogation face aux parlementaires jeudi, a déclaré que les lois du Ghana criminalisent clairement cette pratique.

La cheffe de la diplomatie ghanéenne a indiqué que le Ghana est un pays souverain et a ses propres lois que ses citoyens doivent respecter, quelle que soit la relation que le pays a établie avec d’autres pays.

« Le Ghana est un pays souverain. Dans le cadre de notre politique étrangère, nous engageons des pays du monde entier. L’Amérique est l’un de nos meilleurs amis. Mais dans ce pays, nous avons des lois. Et nos lois fonctionnent et doivent fonctionner », a-t-elle noté.

Sa déclaration intervient après que le président Biden ait publié jeudi 4 février un mémorandum visant à étendre la protection des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, queer et intersexuées (LGBTQI) dans le monde entier.

Washington envisage, entre autres, des sanctions financières contre les pays qui s’opposent à cette pratique.

Selon le président Biden, tous les êtres humains doivent être traités avec respect et dignité et doivent pouvoir vivre sans crainte, peu importe qui ils sont ou qui ils aiment.

La note demande en outre aux agences américaines travaillant à l’étranger de renforcer la lutte contre la criminalisation par les gouvernements étrangers du statut ou de la conduite LGBTQ, et demande au Département d’État d’inclure la violence, la discrimination et les lois anti-LGBTQ dans son rapport annuel sur les droits de l’homme.